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La réforme des retraites risque de détériorer davantage les relations entre le gouvernement et les syndicats

Le gouvernement n’arrive toujours pas à faire avaler la pilule de la réforme des retraites aux fonctionnaires. Les nouveaux prélèvements salariaux prévus dans le cadre de cette réforme, opérée en janvier dernier, ont causé l’ire des salariés concernés. Mais c’est dans le secteur de l’enseignement que la grogne se fait sentir le plus. La menace d’une grève nationale les 13 et 14 février est déjà brandie.

La réforme des retraites risque de détériorer davantage  les relations entre le gouvernement et les syndicats
La réforme des retraites avait mené à une rupture du dialogue entre les centrales syndicales et le gouvernement précédent.Ph. Archives

Le projet de réforme des retraites, mené par le gouvernement précédent, fait son chemin envers et contre tous. Pourtant, la pilule est difficile à digérer pour les fonctionnaires du secteur public. Le nouveau prélèvement sur salaire opéré par le gouvernement, en janvier dernier, semble bien parti pour être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, les syndicats, actifs notamment dans le secteur de l’éducation nationale, sont décidés à faire tomber ce projet de réforme gouvernementale, l’un des plus impopulaires et des plus contestés.
Dans ce sens, plusieurs coordinations ont annoncé l’organisation d’une grève nationale dans le secteur de l’éducation nationale. Prévue les 13 et 14 février, cette grève pourrait n’être que la première d’une série de manifestations de protestation visant à mettre la pression sur le gouvernement pour revoir sa stratégie de réforme. Rejetée en bloc par de larges catégories de fonctionnaires, cette réforme avait mené à une rupture du dialogue entre les centrales syndicales et le gouvernement précédent.
Toutefois, la question des retraites n’est pas la seule à inquiéter les coordinations des fonctionnaires du secteur de l’enseignement. En effet, le processus de recrutement des enseignants contractuels lancé par le gouvernement depuis plusieurs mois fait également l’objet de fortes critiques de la part des travailleurs du secteur. Les coordinations demandent, dans ce sens, d’annuler ce système et d’accorder aux nouvelles recrues le statut de fonctionnaire.

Revenant sur la question de ces prélèvements à l’issue du Conseil du gouvernement du 1er janvier, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, avait expliqué que les ponctions concernaient sont essentiellement relatives à la troisième tranche de la réforme du régime de la retraite. Cette réforme, qui s’est faite sur plusieurs étapes, a commencé par l’adoption de la loi instituant un régime de pensions civiles, ainsi que des textes annexes en 2016, a-t-il expliqué.
Dans ce sens, le ministre a fait remarquer que dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme paramétrique du régime des pensions civiles et dans l’objectif d’assurer la pérennité de ce régime, le gouvernement a pris plusieurs mesures, notamment l’augmentation graduelle sur quatre ans du taux des prélèvements et des cotisations au titre de la pension. Ainsi, ce taux est passé à 14% au lieu de 10% (4% pour l’affilié et 4% pour l’employeur).
Pour rappel, la réforme des retraites a prévu une ponction de 4% sur les salaires des fonctionnaires sur une durée de quatre ans. Le prélèvement opéré en janvier dernier est donc le troisième de cette série de prélèvement dont le dernier est prévu en janvier 2019. La réforme prévoit également une baisse des montants des pensions de retraite ainsi qu’un rallongement de l’âge légal de départ à la retraite pour atteindre les 63 ans. Un âge qui pourrait aller jusqu’à 65 ans, craignent les syndicats. 

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