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La relation entre le cinéma marocain et la société en débat

«Cinéma marocain : regards multiples sur une société en mutation» est le thème de la rencontre organisée le 18 janvier dans le cadre du cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» organisé par la Fondation Attijariwafa bank.

La relation entre le cinéma marocain  et la société en débat
Les intervenants ont tous confirmé que le Maroc a connu de réelles avancées dans le secteur du cinéma durant les 20 dernières années.

Le cinéma marocain était au centre du débat le 18 janvier à Casablanca. Dans le cadre du cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» organisé par la Fondation Attijariwafa bank, le réalisateur Abdelhaï Laraki, le sociologue et politologue Mohamed Tozy et le critique d’art et de cinéma Najib Abdelhak ont analysé la situation du 7e art au Maroc. «Cinéma marocain : regards multiples sur une société en mutation» était le thème principal de cette conférence qui a réuni plusieurs professionnels du cinéma, chercheurs et cinéphiles. Le modérateur de la rencontre, Abdelhak Najib, a rappelé l’importance de créer une synergie entre la réalité de la société et le cinéma. Pour lui, les réalisateurs ont l’obligation de se pencher sur la société. Même son de cloche auprès de Mohamed Tozy qui a souligné que les Marocains acceptent mieux leur image dans le cinéma. Pour sa part, Abdelhaï Laraki a rappelé son film «Mona Saber» qui marque, parmi d’autres opus, une nouvelle phase du cinéma national. Les intervenants ont tous confirmé que le Maroc a connu de réelles avancées dans le secteur du cinéma durant les 20 dernières années. Le nombre de films produits a augmenté pour atteindre aujourd’hui 25 long-métrages par an et plus d’une cinquantaine de courts-métrages. Les intervenants se sont mis d’accord sur le fait qu’on peut faire du cinéma réaliste loin des clichés et ouvert sur le monde malgré le manque de moyens financiers et même sous la pression.

Ils ont donné comme exemple le cinéma iranien qui démontre malgré les nombreuses entraves politiques et religieuses sa richesse et son ouverture, abordant des sujets audacieux. Selon Tozy, la seule barrière qui peut arrêter le cinéma est celle de la créativité. Abdelhak Najib a également rappelé les nouveaux cinéastes marocains qui offrent au spectateur une autre lecture du cinéma plus réaliste et assez engagée comme Nour Eddine Lakhmari, Faouzi Bensaidi et bien d’autres. Cette nouvelle vague de réalisateurs qui s’est nourrie de ses ainés comme Abdelkader Lagtâa, Mustapha Derkaoui… a repris le flambeau des pionniers du cinéma national. Ainsi, le 7e art national est plus penché sur les actualités du pays, ses mutations, ses problèmes et sur les nouveaux contextes économiques et sociopolitiques. Les cinéastes marocains sont aussi appelés à décrypter les bouleversements sociaux tout en soulevant des interrogations sur l’avenir du vivre-ensemble au sein de notre société. Néanmoins, il faut diffuser ce cinéma auprès de tous. Dans ce cadre, Abdelhaï Laraki approuve le piratage qui permet à tous les citoyens de voir des films. Ce réalisateur ainsi que Mohamed Tozy appellent à l’utilisation des nouvelles technologies afin de rapprocher le public du cinéma.       

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