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Rencontre sur «La femme marocaine entre le désir de l'émigration et la préservation de l’identité»

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«La femme marocaine entre le désir de l'émigration et la préservation de l’identité» est le thème d’une conférence organisée ce week-end à Safi, avec la participation d’acteurs associatifs, judiciaires et de défense des droits de l’Homme. Les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner que la question de la migration et l’identité sont intimement liées aux mutations sociales accélérées dans la structure de la société, qui a donné lieu à des phénomènes nouveaux, dont l'émigration de la femme.
La coordinatrice du Centre régional de transfusion sanguine et militante associative a relevé que les causes de l'émigration de la femme vers l’«Eldorado» sont multiples et dues principalement au manque d’opportunités d’emploi, la dépression et le stress qui caractérisent les femmes et une peur de l’avenir et une envie d'améliorer leurs conditions socio-économiques, outre l’attractivité du modèle de vie occidentale à cause des réseaux sociaux. Elle an en outre, noté que l'émigration était dans les années 70 du siècle dernier «masculine», alors que la première vague de migration des femmes vers la rive nord de la Méditerranée n'est apparue qu’après et a ciblé ensuite d’autres destinations telles que l’Asie et les pays du Golfe, ce qui a donné lieu à un désir de s’intégrer dans les sociétés des pays d'accueil et à un conflit du fait du désir de préservation de l’identité. Pour sa part, Jmii Abdelkabir, membre de la Commission régionale des droits de l’Homme à Safi, a classé la migration en trois types. Elle est tout d’abord interne, des campagnes vers les villes (l’exode rural) et des petites villes et des centres périurbains vers les grandes villes telles que Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech, a-t-il expliqué, relevant que les causes de cette migration sont liées aux structures d’intégration sociale et économique pour les jeunes, la formation et l’enseignement supérieur. Le deuxième type est externe et consiste à immigrer d’un pays d’origine à un pays d’accueil pour y travailler ou poursuivre les études et retourner pour renforcer la participation citoyenne dans le progrès et le développement, alors que le troisième type est une migration à un pays sans penser au retour au pays d’origine et c’est l’immigration «la plus dangereuse», car avec elle se perd l’identité et les valeurs nationales. Il a insisté sur la nécessité de mettre à niveau les institutions civiles et institutionnelles pour garantir une éducation équilibrée aux jeunes et faciliter leur intégration dans la vie publique, que ce soit au sein des partis politiques en tant qu’espace politique d’encadrement des jeunes ou au sein de la société civile en tant qu’école de l’intégration sociale dans la vie politique.

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