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Le rendement agricole positivement impacté par la reconversion de l’irrigation

La reconversion des systèmes d’irrigation dans la région d’Al-Gharb a permis la valorisation des ressources en eau à l’échelle de la parcelle, le renforcement de la production et, par conséquent, l’amélioration des revenus des agriculteurs.

Le rendement agricole positivement impacté par la reconversion de l’irrigation
Les premières évaluations du projet de reconversion ont permis de relever que les revenus et les rendements ont été nettement améliorés pour la totalité de cultures.

Dans un souci de rationalisation des ressources hydriques, dans le cadre des actions transverses du Plan Maroc vert, l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) du Gharb a lancé un programme ambitieux de reconversion des systèmes d’irrigation par aspersion et gravitaire en irrigation localisée sur une superficie de 82.817 ha. Selon un communiqué de la Direction régionale de l’agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, ce projet concerne plus de 25.000 agriculteurs au niveau de la zone d’action de l’ORMVA du Gharb. Il vise essentiellement l’économie et la valorisation des ressources en eau à l’échelle de la parcelle, le renforcement de la production et, par conséquent, l’amélioration des revenus des agriculteurs. Pour la mise en œuvre de ce projet, qui s’étale sur la période 2009-2020, l’approche participative a été prise en considération, souligne le communiqué, et ce, par l’implication des agriculteurs concernés et des acteurs de l’aval agricole. Ainsi, et en matière de conception, la desserte par des prises individuelles a été privilégiée en vue de permettre aux cultivateurs une grande souplesse d’accès au service de l’eau. Cette approche permettra une meilleure intensification agricole à travers l’introduction des cultures à haute valeur ajoutée. L’on annonce qu’une première tranche des travaux de reconversion collective des secteurs aspersifs, sur une superficie de 9.550 ha, a été achevée. Les travaux relatifs aux équipements externes ont nécessité un montant de 285 millions de DH. Ils concernent principalement l’adaptation des stations de pompage, l’équipement en système de filtration des eaux d’irrigation et le réseau de distribution pour l’individualisation des prises. Une deuxième tranche de 5.400 ha est en cours de réalisation avec un coût de 200 millions de DH. Le rythme des travaux, précise-t-on, est soutenu et ceux-ci devraient être achevés durant l’année 2019.  Il est à rappeler que l’ORMVA du Gharb déploie des efforts appréciables en matière d’accompagnement et d’encadrement des agriculteurs, dans le but d’une meilleure optimisation des équipements internes (à l’intérieur des exploitations agricoles). À noter qu’ils sont subventionnés à 100% par l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). 
Parallèlement à cette opération de reconversion collective, plus de 48.000 ha sont dominés aujourd’hui par le système d’irrigation localisée au niveau de la plaine du Gharb, ce qui a permis une transformation complète du paysage agricole. Environ 25.300 ha ont été installés durant la période 2008-2018 avec une enveloppe budgétaire de 868 millions de DH. 
D’après la Direction régionale de l’Agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, les premières évaluations du projet de reconversion ont permis de relever que les revenus et les rendements ont été nettement améliorés pour la totalité de cultures pratiquées au niveau des secteurs de reconversion. De même, les assolements ont connu, avec la technique du goutte-à-goutte, l’introduction de nouvelles cultures. L’on cite, à cet égard, les arbres fruitiers, notamment les agrumes et les cultures maraichères.
Notons, enfin, que l’ORMVA du Gharb a mis en place un programme de sensibilisation des agriculteurs pour la reconversion de leurs modes d’irrigation. Il est dédié à la totalité des bénéficiaires. À cet effet, 83 ateliers ont été organisés dans ce sens. Ils ont pour objectif primordial de démontrer aux agriculteurs l’intérêt d’adhérer pleinement au projet de reconversion à l’irrigation localisée et de les inciter à se rassembler en groupements d’agriculteurs, tout en les accompagnant dans le choix des filières à adopter et des itinéraires techniques à introduire pour réussir le projet de reconversion.

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