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Reprise du dialogue social : le gouvernement se veut conciliant, les syndicats s’impatientent

La rentrée sociale semble avoir démarré pour de bon. Après une première rencontre entre le gouvernement et les partenaires sociaux, mercredi dernier, consacrée à l’examen des grandes lignes du projet de loi de Finances 2019, le Chef de l’Exécutif a promis une nouvelle réunion au cours de la semaine prochaine.

Reprise du dialogue social : le gouvernement  se veut conciliant, les syndicats s’impatientent
Demandant à être consultés lors des préparatifs des réunions et de l’établissement des ordres du jour, les syndicalistes ont exigé l’ouverture du dialogue à propos de tous les points de leur cahier revendicatif.

En suspens depuis plusieurs mois, le dialogue social a repris mercredi dernier entre l’Exécutif, les centrales syndicales les plus représentatives et les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Après avoir assisté à un exposé relatif au projet de loi de Finances 2019, les participants à cette première rencontre se sont donné rendez-vous la semaine prochaine pour entamer les discussions dans le cadre du dialogue social.
Ouvrant les travaux de la rencontre, le Chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a souligné que «le dialogue social est un choix stratégique pour le gouvernement et notre pays, et nous œuvrons d'arrache-pied pour le réussir et en faire un dialogue continu, en application des Hautes Orientations Royales contenues dans le dernier discours du Trône».
Consacrée à la présentation et la discussion des orientations du projet de loi de Finances 2019, ainsi qu'à l'écoute des remarques et propositions des acteurs sociaux et économiques, cette réunion a été marquée par les vives critiques adressées au Chef de gouvernement par les centrales syndicales. Demandant à être consultés lors des préparatifs des réunions et de l’établissement des ordres du jour, les syndicalistes ont exigé l’ouverture du dialogue à propos de tous les points de leur cahier revendicatif. Dans son intervention, le Chef du gouvernement a fait savoir que les priorités définies par le gouvernement ayant régi la loi de Finances 2019 consistent à améliorer les indicateurs sociaux et à prioriser les secteurs sociaux conformément aux Hautes Instructions Royales contenues dans le discours du Trône. Soulignant l'importance qu'accorde l'Exécutif aux secteurs sociaux, en particulier l'enseignement, la santé, l'emploi et la protection sociale, M. El Othmani a été loin de convaincre les syndicats.
Sceptiques quant aux intentions de l’Exécutif, les syndicalistes ont critiqué «un projet qui ne répond pas aux attentes des Marocains et aux revendications des syndicats». Campant sur leurs positions en ce qui concerne la hausse généralisée des salaires dans les secteurs public et privé, les syndicalistes ont rappelé également au Chef du gouvernement la nécessité de l’exécution des dispositions de l’accord d’avril 2011.
Prenant également part à cette première rencontre, le président du groupe CGEM à la Chambre des conseillers, Abdelilah Hafidi, a salué, quant à lui, les avantages du projet de loi de Finances pour les entreprises, notamment en termes de délais de paiement et des arriérés que le gouvernement s'est engagé à régler pour l'ensemble des entreprises réclamant les remboursements relatifs à la TVA, ainsi que les questions relatives aux autres taxes. Dans le même sens, le conseiller a salué l'engagement du gouvernement à respecter toutes les lois, y compris les lois économiques. 

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