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Le constat se confirme : les réseaux sociaux font désormais partie de notre quotidien et le révolutionnent profondément. Pour Mehdi Alioua, sociologue et enseignant-chercheur à l'Université Internationale de Rabat, invité de l’émission «l'Info en Face», «les Marocains sont entrés de plein fouet dans une révolution démographique dans laquelle les individus paraissent comme des acteurs qui veulent vivre pour eux-mêmes. Les réseaux sociaux (Facebook, Tweeter, WhatsApp…) sont des outils qui leur ont permis d’exister en tant qu’individus sur une scène de “médias sociaux” et de faire du collectif en ligne». Autrement dit, «quand on lie le collectif et l’individuel, on cherche des points communs, mais on réinvente aussi le discours, notamment politique». Il s'agit d'une quête existentielle où les Marocains se cherchent. Pour ce spécialiste en sociologie, plusieurs facteurs ont contribué à cette révolution : les évolutions sociales, l’autonomie, la libéralisation, l’urbanisation, la modernisation, l’école… Bref, le digital a envahi la communauté aussi bien urbaine que rurale à un rythme accéléré.
Mehdi Alioua a indiqué que «les citoyens ont bon gré mal gré adhéré à un discours, à un mythe ou à une idéologie plus globale, celle de la modernité et de la libéralisation progressive de l’économie, mais aussi des mœurs...» Il a aussi rappelé que le Maroc a connu un vrai développement économique, bien qu’insuffisant par rapport aux besoins de ces individus, notamment la classe moyenne qui a l’impression d’être un bon élève, mais considère qu'elle n'en a pas tiré tous les bénéfices, comme cela est clairement signifié dans plusieurs études de sciences politiques ou de sociologie». Contrairement à ce qui a été dit, M. Alioua estime que «ceux qui boycottent savent très bien pourquoi ils le font. Peut-être que certaines marques sont visées injustement, mais c’est ce qu’on appelle de la polémique politique». À cet effet, l’invité de l’Info en face a déclaré «qu’il faut faire confiance aux acteurs sociaux qui “essayent” toujours de mettre leurs pratiques en conformité avec leurs valeurs».
Le sociologue n’a pas manqué de faire observer que du point de vue sociologique l’impact de la campagne de boycott est réel et, du coup, il crée selon lui un sentiment d’appartenance au collectif. Mehdi Alioua revient aussi sur d’autres sujets d’actualité que vous pouvez découvrir en suivant l’intégralité de l’émission sur le site lematin.ma.
