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«Résidus de mémoires» dévoilent les souvenirs de quatre artistes photographes

Parallèlement aux Rencontres photographiques de Rabat, une autre exposition de photos vient d’élire domicile à la galerie de la Banque Populaire. Il s’agit de «Résidus de mémoires» où les quatre artistes photographes Jaâfar Akil, Jamal Benabdesslam, Abderrahmane Marzoug et Miloud Stira exposent leurs travaux jusqu’au 15 septembre. Dans le cadre de cette prestation, une table ronde autour des «Tendances de la photographie marocaine» sera animée, le 5 juin à 21 h 30, par Jaâfar Akil et Mohamed El Kehal.

«Résidus de mémoires» dévoilent les souvenirs de quatre artistes photographes
Cette exposition est un voyage où l’émotion et la sensibilité ne manquent pas de toucher le visiteur.

On peut dire que Rabat célèbre la photographie dans toutes ses tendances et ses démarches. Sachant que cet art ne cesse d’attirer l’attention de beaucoup de professionnels dans le domaine, car il constitue aussi bien un point de repère historique, esthétique que créatif. C’est le cas de l’exposition «Résidus de mémoires» qui présente une riche palette visuelle au niveau des approches photographiques. «Les participants abordent avec délicatesse la thématique de cette rencontre en célébrant la mémoire dans tous ses états : individuelle, familiale, collective, des lieux, des espaces... Et c’est avec des visions et des styles artistiques différents qu’ils revisitent ainsi la notion de mémoire», indique Jaâfar Akil, universitaire chercheur en photographie et curateur de l’événement.
Ainsi, cette exposition nous offre à voir une variété de thématiques, traitées selon la vision de chacun des quatre artistes. À ce propos, Jaâfar Akil ne cache pas son étonnement devant la façon dont est traité ce sujet par chaque photographe et les distances qu’entretient chaque artiste avec son sujet photographique. «Par ailleurs, de ces travaux émane une grande provocation génératrice d’un réel plaisir visuel. Le défi relevé par nos photographes est de transgresser les images/clichés habituels des télévisions et des réseaux sociaux dominés par le spectaculaire et l’hybridité. Leur but est d'aller au-delà, pour faire atteindre au spectateur le plaisir et l’émerveillement à travers son immersion dans des mondes, des moments et des situations ancrés dans sa mémoire. C’est tantôt des tentatives de restitution et de remémoration et tantôt d’oubli de tous ces souvenirs». C’est tout un voyage où l’émotion et la sensibilité ne manquent pas de toucher le visiteur, qu’il soit professionnel ou simple amateur. Cela confirme que la photo a pu prendre sa place parmi les autres disciplines des arts plastiques. C'est dire aussi que le choix d’une exposition de photographie par la galerie de la Banque Populaire Rabat-Kénitra n’est pas fortuit, puisque cet art se confirme de jour en jour à travers de multiples événements de grande importance, notamment des biennales, des salons professionnels et aussi des ventes 
aux enchères.
«C’est toute un engouement qui draine un public fervent ainsi qu’un nombre croissant de collectionneurs d’art contemporain en quête d’œuvres consacrées ou prometteuses. Notre pays n’a pas échappé à cet engouement et la photographie y a acquis ses lettres de noblesse, jouissant d’une reconnaissance et d’une popularité croissantes. La Galerie de la Banque Populaire, à l’écoute de toutes les formes d’expression artistique, et qui fait la part belle à la création régionale, se devait d’accompagner cette dynamique riche de promesses et de contribuer ainsi à légitimer encore davantage un art qui, il y a quelque temps encore, était jugé mineur», précise le président du directoire de la Banque Populaire Rabat-Kénitra, Jalil Sebti.

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