Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Rétrospective

Responsabilité et reddition des comptes vont désormais de pair

L’Administration territoriale a connu en 2018 des changements d’une grande ampleur. Au lendemain des Hautes Instructions Royales exhortant le ministre de l’Intérieur à prendre les mesures nécessaires en vue d’une meilleure efficacité et d’une rationalisation exemplaire des ressources humaines au sein de ce département vital, un large mouvement dans les rangs des agents d’autorités a eu lieu en fin du mois de juin dernier. De nouvelles règles liées aux critères de compétence et de mérite ont également été adoptées par le ministère de l’Intérieur pour les nouveaux recrutements et nominations.

Responsabilité et reddition des comptes vont désormais de pair
Le département chapeauté par Abdelouafi Laftit a entrepris un mouvement dans les rangs des agents d’autorité qui a concerné 1.574 agents. Ph. MAP

Le 20 juin 2018, S.M. le Roi Mohammed VI donnait ses Hautes Instructions au ministre de l’Intérieur pour «prendre les mesures nécessaires en vue d’une meilleure efficacité et une rationalisation exemplaire des ressources humaines parmi le corps des agents d’autorité, et ce à travers la consécration des critères de compétence et de mérite dans la nomination aux postes de responsabilité au sein de ce corps».
Prenant en compte ces orientations, le ministère de l’Intérieur annonçait alors qu’une nouvelle procédure serait adoptée et appliquée s’agissant de la nomination dans les postes de responsabilité au sein de ce corps. Cette procédure sera «fondée sur la mise en valeur des compétences et l’application des principes du mérite et de l'égalité des chances», précisait un communiqué du département de l’Intérieur. «Le principe constitutionnel de reddition des comptes sera appliqué à l’encontre de quiconque aura failli dans l’exercice de son devoir et de ses responsabilités professionnelles», relevait le même communiqué, en précisant que cette mesure n’exclura aucun niveau de responsabilité au sein du corps des agents d’autorité.

Quelques jours avant la publication de ce communiqué, le département chapeauté par Abdelouafi Laftit avait entrepris un mouvement dans les rangs des agents d’autorité qui a concerné 1.574 agents. Le ministère a précisé que ce mouvement avait concerné 38% de l’ensemble des membres de ce corps exerçant au sein de l’Administration territoriale et ayant passé quatre ans ou plus dans le même poste. Ce mouvement, a souligné le ministère, a pour objectif de procéder à un redéploiement partiel permettant une adéquation des postes avec les compétences, de pourvoir les postes vacants suite à des départs à la retraite et de répondre aux requêtes à caractère social et de santé formulées par des agents d’autorité. Ce mouvement a connu la promotion à des grades supérieurs d’agents d’autorité ayant répondu aux conditions requises, et ce après des entretiens oraux supervisés par des commissions composées de walis et de gouverneurs. Selon le ministère, cette procédure retenue dans la promotion a été appliquée pour la première fois et généralisée à l’ensemble des promotions à des grades supérieurs (secrétaire général, pacha, chef de cercle, chef de district et caïd). Et de préciser que cette procédure sera retenue comme règle dans la nomination à des postes de responsabilité au sein de ce corps. Dans le cadre de la nouvelle stratégie adoptée par le ministère et conformément à la Vision du Souverain, le département de l’Intérieur avait également procédé à une réforme globale des systèmes de recrutement et de formation des agents d'autorité. Ces systèmes devront désormais répondre au mieux aux besoins actuels et urgents des citoyens, en se basant sur un sondage d'opinion réalisé auprès d'agents d'autorité de différents grades, ainsi que de responsables compétents et expérimentés.

Selon M. Laftit le sondage réalisé par les services du ministère de l’Intérieur a permis de mettre en place une vision réaliste et actualisée de ce qu’exige l'exercice des fonctions d'autorité en termes de connaissances et compétences. Dans ce sens, le responsable avait souligné que «cet effort collectif a abouti à une refonte globale du système de recrutement à travers notamment la révision des conditions d'admission, des modalités de candidature et des étapes du concours d'accès au cycle normal des agents d'autorité».

Lisez nos e-Papers