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Pas de risques élevés pour le système financier marocain

Pas de souci majeur à se faire pour le système financier marocain. Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a, en effet, conclu dans sa dernière analyse de la cartographie des risques pesant sur le système financier que les risques macroéconomiques restent globalement modérés. De même, le secteur bancaire et celui des assurances se portent globalement bien et le marché des capitaux demeure stable. Le comité insiste, par ailleurs, sur la poursuite de la réforme des régimes de retraite.

Pas de risques élevés pour le système financier marocain
Les risques macroéconomiques restent globalement modérés, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques.

Le système financier marocain ne fait pas face à des risques élevés. C’est ce qui ressort globalement de la dernière analyse de la cartographie des risques pesant sur le système financier qu’a effectuée le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS). Cette instance, qui constitue un dispositif de surveillance macroprudentielle et de prévention des risques est, en effet, parvenue à la conclusion que les risques macroéconomiques restent globalement modérés. Et ce, précise-t-elle, dans une conjoncture internationale porteuse d’incertitudes (persistance des tensions commerciales et géopolitiques, montée du protectionnisme, inquiétudes entourant le Brexit, volatilité des marchés). Ainsi, détaille le CCSRS, qui a tenu sa huitième réunion mardi dernier au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat, le déficit du compte courant s’allégerait progressivement et les réserves internationales nettes continueraient à assurer plus que 5 mois d’importations, alors que la croissance économique ralentirait à 3,3% et le déficit budgétaire se creuserait à 3,7% du PIB en 2018. En revanche, le comité relève une poursuite de la décélération du crédit bancaire destiné au secteur non financier et un niveau élevé des taux des créances en souffrance. Pour autant, note-t-il, le secteur bancaire est parvenu à dégager au premier semestre 2018 un résultat net en hausse. Les banques continuent aussi de dégager des ratios de solvabilité supérieurs aux minimas réglementaires et s’avèrent résilientes aux stress-tests, indique-t-il. Néanmoins, nuance le comité, elles restent exposées aux risques de concentration et de taux d’intérêt. Idem pour le secteur des assurances qui, selon le comité, continue de faire preuve de solidité, avec des taux de couverture des engagements techniques par les placements effectués par les entreprises d’assurances et de réassurance supérieurs aux minimas réglementaires. Aussi, a-t-il ajouté, le secteur continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire exigé. Pourtant, estime le comité, le passage vers le régime de la solvabilité basée sur les risques, en application du dernier amendement du code des assurances, entrainera probablement une réduction significative des excédents de cette marge. Concernant la réforme paramétrique du Régime des pensions civiles de la CMR (Caisse marocaine des retraites), le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques concède qu’elle a abouti à une tarification équilibrée pour les droits futurs des affiliés. Toutefois, relativise-t-il, il est nécessaire d’identifier les solutions à apporter aux problématiques des déficits de ce régime découlant de ses importants engagements au titre des droits passés. S’agissant du marché des capitaux, le CCSRS juge qu’il demeure globalement stable. Par ailleurs, lors de cette réunion, le comité a approuvé une nouvelle feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2019-2021.  

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