La romancière et philosophe camerounaise Frieda Ekotto désignée présidente d'honneur

Le choix de la romancière et philosophe camerounaise Frieda Ekotto en tant que présidente d’honneur s'imposaiti, comme le souligne Ahmed Chahid, le directeur du Festival, car il intervient pour «reconnaître une femme africaine qui s’est imposée à l’université américaine, comme chercheuse, romancière et philosophe, donnant une image très positive des énergies et potentialités féminines africaines. Le but est également de consolider cette ouverture culturelle et intellectuelle sur la scène africaine». En effet, outre ses fonctions de professeur-chef de département des études afro-américaines et africaines à l’Université du Michigan, Ann Arbor (États-Unis), Frieda Ekotto enseigne aussi au département de littératures comparées, puis celui des littératures francophones et françaises.
Quant aux hommages, cette année ils seront rendus à deux figures très connues du cinéma marocain. Il s’agit d’Amin Naji et Saadia Ladib, et ce en reconnaissance de leur brillant parcours dans le domaine, où ils ont brillamment campé de multiples personnages, aussi bien au grand écran, au théâtre qu'à la télévision. Tous les deux très sollicités par plusieurs réalisateurs, vu leurs capacités créatives devant la caméra. S’agissant de la thématique de l’immigration dans le cinéma africain, il faut dire que c’est un sujet très important et d’actualité que beaucoup de cinéastes du continent ont appréhendé, chacun à sa manière. À cet effet, le festival a consacré la rubrique Panorama à certains films qui ont traité ce sujet. «Nous avons fait le choix du thème de l’immigration, vu qu’il intervient dans un contexte qui touche de nombreux pays de l’Afrique, notamment l’Afrique subsaharienne. Les intervenants à la conférence, à leur tête la présidente d’honneur, Frieda Ekotto, vont décortiquer les différents films qui ont abordé ce sujet, puis trouver des solutions qui pourront contribuer à arrêter cette hémorragie, afin de gagner les potentialités africaines, en les convainquant de rester dans leur pays, au lieu d'être soumises aux aléas de l’immigration et de l’inconnu», souligne le directeur du festival Ahmed Chahid. Par ailleurs, en plus de la compétition des longs métrages et des conférences, le Festival consacre sa programmation, comme ces dernières années, à une compétition pour le Prix du scénario que les organisateurs dédient aux scénaristes en herbe et un autre destiné aux jeunes réalisateurs de courts métrages dans la région de Zagora.