Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Économie

Point de salut sans le digital !

Le secteur des assurances ne pourra réussir sa mutation et faire face à ses défis futurs sans se mettre au digital. La profession en est consciente tout autant que le régulateur du secteur. Ils ont ainsi entamé une réflexion sur le déploiement d’une stratégie pour accompagner les opérateurs à entrer dans l’ère du digital. D'ailleurs, la refonte du livre IV du Code des assurances traite de la vente à distance.

Point de salut sans le digital !
Les InsurTech pourraient secouer les opérateurs classiques du secteur en remettant en cause un certain nombre de pratiques assurantielles traditionnelles.

La digitalisation est sans conteste l’un des défis majeurs, sinon le principal, que devra relever le secteur des assurances à l’avenir. Une nécessité qui n’échappe pas à la profession et au régulateur du secteur. «La digitalisation est au cœur des préoccupations des acteurs du secteur et du régulateur», indique Othman El Alamy, secrétaire général de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) (voir entretien). Et pour cause. Relever le défi de la digitalisation permettra d’accompagner les grandes mutations induites par la révolution numérique qui affecteront l’environnement dans lequel opèrent les acteurs de ce secteur ainsi que la chaine de valeur, explique-t-il. Il en est ainsi de la menace que représentent les nouveaux acteurs du digital : les Insurtechs et les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Ainsi, les Insurtech trouvent de plus en plus de capitaux disponibles (36% de plus investis en 2017 selon le rapport InsurTech de Willis Towers Watson) et se positionnent sur toute la chaine de valeur de l’assurance, en tant que fournisseurs de services techniques, en tant qu’intermédiaires et parfois même en tant qu’assureurs. Certaines Insurtech commencent à émerger se positionnant comme nouveaux assureurs digitalisés de bout en bout. Ces nouveaux acteurs sont arrivés rapidement à se faire une place de choix sur le marché. En effet, plus d’un tiers de 8.000 personnes interrogées au niveau mondial dans une enquête réalisée par Capgemini en septembre 2017 déclarent avoir recours aux InsurTech. Ce qui est une alerte pour les acteurs traditionnels du secteur. «En intervenant au sein de la chaîne de valeur, ces nouveaux acteurs pourraient secouer les opérateurs classiques en remettant en cause un certain nombre de pratiques assurantielles traditionnelles», note Othman El Alamy qui relève également le phénomène de l’usage des objets connectés tel que les voitures, déjà très répandu actuellement et «qui permettront une tarification très fine et une offre de produits extrêmement personnalisée».

Toutefois, les enjeux de cette transformation digitale ne concernent pas uniquement les opérateurs, mais également les gendarmes du marché qui doivent mettre en place un cadre de régulation adapté aux nouvelles exigences imposées par la révolution numérique, souligne-t-il. De ce fait, l'ACAPS a entamé avec la profession la réflexion sur le déploiement d’une stratégie pour accompagner les opérateurs et leur permettre d’entrer dans l’ère du digital. De même, la refonte du livre IV du Code des assurances traite de la vente à distance «dans l’objectif d’accompagner les évolutions technologiques et les nouveaux modes de consommation de plus en plus digitalisés». 

 

Lisez nos e-Papers