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Le secrétaire général de l’UMT explique les raisons du rejet de l’offre gouvernementale

Invité de l’émission «L’info en face» du Matin TV, à la veille du 1er Mai, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, s’est exprimé sur nombre de sujets liés à l’actualité sociopolitique et syndicale. Le dialogue social, l'offre gouvernementale en matière de revalorisation des revenus, les élections patronales, le Code du travail, telles étaient les principales questions évoquées.

Le secrétaire général de l’UMT explique  les raisons du rejet de l’offre gouvernementale

«L’UMT, en tant qu’organisation syndicale responsable, mue par une culture de dialogue et de négociation, s’est engagée de bonne foi dans les réunions de dialogue social pour faire réussir ses rounds et pour instaurer dans notre pays des relations professionnelles entre le gouvernement, les syndicats et le patronat». C’est en ces termes que le SG de l’UMT a lancé le débat dans le cadre de l’émission de Matin TV «L’info en face». Le responsable n’y est pas allé par quatre chemins, exprimant d’emblée son rejet de l’offre du gouvernement concernant la hausse des salaires. «Malheureusement, cette offre est en deçà de nos aspirations», a-t-il indiqué. En effet, l’UMT avait revendiquée une augmentation de 600 DH des salaires, à l’instar de ce qui a été conclu sous le gouvernement Abbas El Fassi dans le cadre de l’accord du 26 avril 2011.
Autre revendication de l’UMT, porter les allocations familiales à 400 DH par mois et par enfant. «Mais la revendication la plus importante pour l’UMT est l’abolition de cette discrimination dans l’octroi des allocations familiales pour les enfants au sein d’une même famille», dit-il. Le grand perdant dans cette offre, estime M. Moukharik, reste le secteur privé. «L’UMT avait demandé une augmentation de salaires pour toutes les catégories professionnelles et pour l’ensemble des secteurs d’activité. L’offre du gouvernement était donc discriminatoire», s’écrie-t-il.
Concernant le Code du travail, le SG de l’UMT a estimé que tel qu’il a été adopté en 2004, ce texte était avant-gardiste, consensuel et moderne. Évoquant la demande de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) soumise au gouvernement afin de réformer ce Code de manière à y introduire notamment la notion de la flexibilité de l’emploi, il a opposé un niet catégorique. «La flexibilité veut dire licencier et donner le pouvoir au chef d’entreprise de mettre fin à un contrat de travail quand il le veut et comme il le veut, en éliminant même les indemnités de licenciement ou de préavis. La flexibilité c’est aussi introduire cette notion maudite de précarité dans l’emploi», s’indigne M. Moukharik. Interrogé sur sa position par rapport à l’élection du nouveau président de la CGEM, il a indiqué que l’UMT suivait attentivement ces échéances précisant qu’elle continuerait à entretenir des relations de partenariat avec le nouveau chef du patronat.

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