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Sécurité routière et pièces de rechange, un lien étroit

Engagement, mobilisation, prise de conscience et sensibilisation. Ce sont les mots d'ordre de la conférence de presse organisée par l’Aivam en marge de l’Auto Expo 2018, autour du thème : «Sécurité routière, lutte contre la contrefaçon et le marché informel des pièces de rechange».

Sécurité routière et pièces de rechange, un lien étroit
En plus des 3.600 pertes annuelles en vies humaines, les accidents de la circulation coûtent à l’État entre 16 à 17 milliards de DH, soit près de 2% du PIB national. Ph. Saouri

Établir le lien étroit entre la contrefaçon des pièces de rechange et la sécurité routière, tel est l'objectif de la rencontre qui a eu lieu hier au salon de l’Auto Expo 2018. Cette rencontre a connu la participation de Adil El Malki, directeur général de l’OMPIC, Benaceur Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC, Rachid Fadouach, directeur général de Smeia, et Éric Basset, directeur général de Renault Commerce.
Les quatre intervenants ont été unanimes pour dire que la sécurité routière est un problème de santé publique et la défaillance des pièces de rechange est liée aux accidents de la circulation, même si ce lien est difficile à établir concrètement.
«La contrefaçon est un fléau mondial. Alors quand on parle de lutter contre la contrefaçon, il faut se fixer un objectif raisonnablement acceptable, qui est pour moi : organiser le circuit de distribution. Il s'agit d'avoir une démarche cohérente et de juguler ce phénomène au fur et à mesure», a d'emblée souligné Adil El Malki. 
De son côté, Éric Basset a appelé à mettre en place un travail d'éducation pour sensibiliser à l'ampleur et la gravité du phénomène. «La contrefaçon est un marché estimé à 15 milliards de DH, mais au-delà des coûts économiques, la sécurité des Marocains est un sujet de santé publique», a-t-il indiqué.
Un problème de santé publique, en effet, puisque selon Benaceur  Boulaajoul le facteur véhicule est un facteur important dans les accidents de la circulation. «Au niveau national, on estime que le facteur véhicule est présent dans 10 et 15% des accidents. D'ailleurs, au niveau de la stratégie nationale de sécurité routière pour la prochaine décennie, nous avons fixé comme objectif de se concentrer sur les accidents impliquant un seul véhicule», note M. Boulaajoul. Et d’ajouter : «Les pièces de rechange contrefaites constituent un danger et un facteur de risque pour les usagers de la route». Le secrétaire permanent du CNPAC souligne aussi que les accidents de la circulation coûtent à l’État entre 16 à 17 milliards de DH, soit près de 2% du PIB national et qu’en termes de vie humaine, on perd annuellement 3.600 âmes. «Je pense qu'il y a un effort énorme à faire et que le fait d'investir le levier d'amélioration de la sécurité des véhicules, notamment à travers leurs composantes, est un pilier important», insiste M. Boulaajoul.
Les autres usagers de la route largement concernés par les défaillances des produits contrefaits sont les utilisateurs des deux roues. «Le tiers des morts sur la route sont les usagers des deux roues. Un grand nombre d'entre eux utilise, en effet, des casques de mauvaise qualité, qui in fine ne les protègent pas des risques», avertit le secrétaire permanent du CNPAC, qui estime que la structuration du secteur est déterminante pour réduire le nombre de morts sur la route. «Je pense qu'il est essentiel aussi d'assurer l'adhésion du citoyen. C'est un travail de fond qu'il faut mettre en place auprès des citoyens, mais aussi de réduire les chances de trouver des pièces contrefaites sur le marché», conclut Benaceur  Boulaajoul. 


«Salamtouna», un label pour une meilleure protection

«Salamatouna» est un système de labellisation des services de distribution des pièces de rechange automobiles permettant de distinguer les produits authentiques des produits de contrefaçon. Le projet a été lancé il y a quelques mois par le ministère de l’Industrie. «L’idée est de créer un label qui permet d'assurer la traçabilité des pièces de rechange et de réaliser trois éléments: l'information, la protection et la mise à niveau des normes», explique Adil El Malki. 

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