Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Les sept «objectifs stratégiques» de Driss Guerraoui

Lors de la cérémonie d’installation officielle des membres du Conseil de la concurrence, qui a eu lieu hier à Rabat, le nouveau président de cette instance constitutionnelle, Driss Guerraoui, a tenu à rappeler la philosophie et les objectifs qui vont guider le travail de son équipe au cours de ce mandat.

C’est officiel, le Conseil de la concurrence entame une phase historique dans la vie institutionnelle du Maroc avec son lancement jeudi sous la présidence de son nouveau président, Driss Guerraoui. Gelé depuis 2013, le Conseil, dans sa nouvelle version, a inauguré sa première séance de travail avec un cadrage et la détermination de la philosophie de travail de cette institution prévue par la nouvelle Constitution. Quelles sont donc les orientations de la vision qui va guider le travail de cette institution ?
Lors d’un speech prononcé à l’occasion de cette première réunion de travail, le président du Conseil de la concurrence, Driss Guerraoui, a évoqué sept «objectifs stratégiques» à ne pas perdre de vue pour que le Conseil puisse produire des décisions, des avis, des recommandations et des études appropriés. Le premier objectif vise à protéger le consommateur marocain et préserver son pouvoir d’achat.
Le deuxième objectif est de garantir l’approvisionnement du marché interne en matière de première nécessité de consommation et d’équipement. Le troisième objectif consiste à favoriser la création d’un climat des affaires qui soit plus attractif et donc plus attrayant pour l’investissement direct étranger. Le quatrième objectif vise à valoriser les opérations d’investissement national et renforcer son efficience. Le cinquième objectif cité consiste en la participation à l’éclosion de compétences créatives dans la société et dans l’économie, notamment auprès des jeunes entrepreneurs, dans un cadre institutionnel qui garantit l’égalité des chances.
S’agissant du sixième objectif, Driss Guerraoui propose de faire en sorte que toutes ces mesures transforment le Conseil de la concurrence en une institution de gouvernance et de régulation économique. Une institution qui participe à la mise en place d’un modèle national de développement qui associe l’économie concurrentielle productrice de richesse et créatrice de l’emploi et une société solidaire garantissant les conditions de la justice sociale. Le dernier des objectifs stratégiques vise le développement d’une culture de saine concurrence encourageant les bonnes pratiques dans un contexte marqué par un esprit de responsabilité économique et sociale de l’État, de l’entreprise, des collectivités territoriales et des acteurs de la société civile concernés par la protection des consommateurs marocain et de leur pouvoir d’achat.
Or, pour atteindre ces objectifs, «il faut s’armer d’une approche singulière s’articulant autour de nombre d’éléments», a souligné Driss Guerraoui en en citant six. Le premier élément est l’écoute de l’ensemble des protagonistes concernés par les questions à traiter par le Conseil (organisations professionnelles, syndicats, acteurs associatifs, élus, administrations publiques, universitaires et experts…). Le deuxième élément est de s’armer d’une haute expertise dans sa dimension nationale et internationale.
Le troisième est l’investigation minutieuse et l’élaboration d’études sectorielles spécialisées dans le champ d’action du Conseil. Le quatrième point est en lien avec les délibérations collectives au niveau du Conseil au sujet des projets, des décisions et des avis pour lesquels il est saisi. L’élément cinq consiste à promouvoir, en priorité, la médiation et le rapprochement des points de vue concernant les litiges à examiner. L’idée est de ne faire appel à l’approche répressive qu'en dernier recours.
Par ailleurs, après avoir ainsi présenté les grandes lignes devant encadrer, dans le futur, les travaux du Conseil de la concurrence, le président Driss Guerraoui a rappelé que les membres devront se pencher sur l’élaboration des statuts et du règlement intérieur du Conseil. Ils seront appelés également à réfléchir au contenu du statut relatif aux fonctionnaires du Conseil et au guide des procédures qui doit fixer les mécanismes de travail des membres de l'institution. 

Lisez nos e-Papers