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Comment seront traqués les chèques irréguliers

Le Service de centralisation des chèques irréguliers de Bank Al-Maghrib sera opérationnel au 4e trimestre 2018. Pour vérifier si un chèque représente un risque, le commerçant devra s’acquitter d’une somme avoisinant 10 DH par unité. Il pourra utiliser, au choix, un des moyens de vérification à sa disposition : lecteur de chèques, téléphone fixe, application mobile ou site web. Seront ainsi traquées les informations sur les comptes clôturés, les interdits bancaires et judiciaires, les oppositions sur chèques ainsi que les faux chèques.

Comment seront traqués les chèques irréguliers
Selon BAM, le SCCI sera géré, dans un premier temps, uniquement par CreditInfo Checks en attendant l’arrivée d’autres opérateurs. Ph. MAP

Le mode de fonctionnement du Service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI) de Bank Al-Maghrib est désormais connu. La Banque centrale a révélé, hier à Casablanca, les principaux détails de ce service qu’elle a délégué à l’opérateur CreditInfo Checks (www.lematin.ma). Ainsi, les informations sur les comptes clôturés, les coordonnées bancaires des interdits bancaires et judiciaires, les oppositions sur chèques ainsi que les faux chèques, seront centralisées «à j+1 de leur saisie par les banques concernées», déclare au Matin-Eco Khalid Zbir, directeur en charge du «Réseau et centrales d'information» à Bank Al-Maghrib (BAM). De cette façon, un commerçant abonné à ce service aura accès à une information régulièrement mise à jour. Pour vérifier si un chèque représente un risque, il devra s’acquitter d’une somme avoisinant 10 DH par unité. Les commerçants pourront utiliser, au choix, un des moyens de vérification à leur disposition : lecteurs de chèques, téléphone fixe, application mobile et site web. Le service de collecte et de consultations des informations sera opérationnel au 4e trimestre de cette année.

La base de données regroupant l’ensemble de ces informations est fournie gratuitement à CreditInfo Checks. «Ce dernier devra cependant s’acquitter d’une redevance annuelle de l’ordre de 250.000 DH qui financera les différents audits que la Banque centrale effectuera auprès de lui», a confié Zbir. Ce service, sur lequel compte BAM pour assurer plus de crédibilité à ce moyen de paiement, sera probablement enrichi d’autres produits à valeur ajoutée. «Le blocage de provisions en ligne des chèques pour des périodes allant jusqu’à 48 heures ou encore le service de notation des comptes bancaires pourraient rassurer les commerçants et les pousser à accepter davantage ce mode de paiement», a expliqué Zbir. Les incidents de paiement continuent en effet d’augmenter, ce qui pousse nombre de commerces à refuser les chèques. 
Ainsi, sur la seule année 2017, quelque 432.578 incidents de paiement ont été déclarés pour un montant global de plus de 11,81 milliards de DH, indique BAM. Leur encours global atteint près de 3 millions et dépasse les 85 milliards de DH. Les interdits d’émission de chèques sont au nombre de 642.385 en 2017, avec une moyenne de 1.699 nouveaux interdits chaque mois. 

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