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S.M. le Roi pour une nouvelle politique, «à l’instar de l’INDH», proposant des solutions réalistes aux problèmes des jeunes

Les jeunes sont au cœur de toutes les stratégies, leur bien-être et leur épanouissement sont au centre des préoccupations de tous les décideurs, politiques, économiques et institutionnels. Mais jusqu’à présent, l’absence d’une politique intégrée et cohérente dédiée à cette frange de la population limite l’efficacité et la pertinence des programmes en place. Sa Majesté le Roi, dans son discours à l’ouverture de la session parlementaire d’octobre dernier, avait appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique, «à l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain», axée fondamentalement sur la formation et l’emploi, afin de proposer des solutions réalistes aux problèmes des jeunes.

S.M. le Roi pour une nouvelle politique, «à l’instar de l’INDH», proposant des solutions réalistes aux problèmes des jeunes
13 octobre 2017 : Dans un discours prononcé devant les membres des deux Chambres du Parlement, S.M. le Roi Mohammed VI a appelé à l’élaborationd’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine. Ph. MAP

Les jeunes ont toujours été au cœur des Préoccupations Royales. Depuis le début de son règne, le Souverain a hissé la question de la jeunesse au rang de ses priorités. Ce choix traduit la conscience de Sa Majesté le Roi du rôle primordial et déterminant que jouent les jeunes dans l’édification et l’émergence des nations. Acteurs majeurs de tout projet de société, ils incarnent aussi l’espoir, l’avenir et la relève.
De ce fait, il était tout à fait logique qu’ils soient au cœur du projet de société voulu par S.M. le Roi Mohammed VI. C’est dans ce contexte qu’Il a appelé en octobre dernier, lors de l’ouverture de la session d’automne du Parlement, à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine, véritable richesse et moteur du développement du Royaume. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», avait déclaré Sa Majesté le Roi. Pour le Souverain, cette politique devrait être axée fondamentalement sur la formation et l’emploi, afin de proposer des solutions réalistes aux problèmes des jeunes, notamment ceux qui vivent en milieu rural et dans les quartiers périphériques et pauvres. Mieux encore, le Souverain a insisté pour que les jeunes soient impliqués dans son élaboration. «Pour que cette nouvelle politique puisse réussir et répondre à l’exigence d’efficacité, Nous recommandons que les dispositions de la Constitution servent de source d’inspiration pour son élaboration, et que la parole soit donnée aux jeunes pour qu’ils y contribuent», avait dit S.M. le Roi. Dans Son Discours, le Souverain a regretté que le progrès enregistré au Maroc ne profite pas à tous les citoyens. «En particulier, il ne touche pas ceux à qui Nous vouons une bienveillante sollicitude : nos jeunes qui représentent plus d’un tiers de la population», a-t-il déploré. Ce constat a été corroboré quelques mois plus tard par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Dans un rapport qu’il vient de rendre public sous l’intitulé «Une nouvelle initiative nationale intégrée pour la jeunesse marocaine», le Conseil a estimé que les jeunes de 15 à 34 ans, représentant près du tiers de la population totale du Maroc, «sont restés pour la plupart en marge de la croissance économique soutenue qu’a connue le pays au cours des dix dernières années, sans bénéficier équitablement des progrès économiques induits par cette dynamique de croissance», notamment au niveau de l’emploi. Selon les chiffres du HCP, le chômage des jeunes au Maroc demeure élevé (20% en moyenne contre 13% comme moyenne mondiale).
En matière d’éducation, le décrochage et les déperditions scolaires, les inégalités entre offres publique et privée, continuent à constituer des entraves au droit à l’éducation pour tous et à toutes les échelles territoriales. En matière de santé, en plus des disparités dans l’accès aux soins de base et à des soins de santé de qualité, un certain nombre de préoccupations majeures persistent, souligne le CESE, citant notamment l’addiction aux drogues, le tabagisme, le suicide…, mais aussi les problèmes de la santé mentale.
Face à ces attentes, fort légitimes du reste, les pouvoirs publics n’ont pu jusqu’à présent offrir que des programmes parcellaires qui manquent de cohérence et de synergie entre eux. Le diagnostic établi par le Conseil est fort éloquent à cet égard. Selon cette instance, «les dysfonctionnements liés à la gouvernance compliquent singulièrement l’intégration et l’épanouissement des jeunes», alors que «le pays dispose d’une politique de développement axée sur une vision sectorielle et accompagnée d’une volonté de promouvoir la jeunesse nationale».
Le document indique également que «malgré des avancées et résultats significatifs, il convient de noter que l’exécution de ces stratégies sectorielles, pourtant intégrant pour la plupart d’entre elles la dimension [jeunesse], demeure dispersée et continue à se heurter à des difficultés liées au manque de cohérence et de synergie, ce qui met les objectifs fixés hors d’atteinte». Plus explicitement, le CESE conclut qu’«il n’existe pas jusqu’à présent de cadre stratégique commun pour les politiques dédiées à cette frange de la population et les efforts publics concédés restent confrontés à des défis importants en termes de cohésion et d’efficacité, en l’absence d’une vision globale qui puisse guider les politiques publiques et orienter l’intervention et les efforts des acteurs concernés». Pour remédier à ces insuffisances, le CESE recommande l’institutionnalisation d’un organe de pilotage de haut niveau, comme plateforme de concertation et de pilotage stratégique, en charge de la question de la jeunesse, sous la responsabilité directe du Chef du gouvernement, et mobilisant les départements et organismes concernés.
Pour lui, la nature transversale de la politique de la jeunesse exige la définition d’un lien institutionnalisé avec un organe supérieur, unique et unifié, pour orienter la formulation, la mise en œuvre des mesures relatives à la jeunesse, proposer des arbitrages et faciliter le suivi harmonieux sur toute la palette d’actions des différents programmes et stratégies. Le CESE recommande aussi et surtout l’accélération du processus de mise en place du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative. 

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