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La pièce «Solo» présentée dans le cadre du 10e Festival de théâtre arabe

La pièce théâtrale marocaine «solo» a été présentée, dimanche en nocturne, dans le cadre de la dixième édition du Festival de théâtre arabe, placée sous le signe «Vers un théâtre arabe nouveau et innovant».

La pièce «Solo» présentée dans le cadre du 10e Festival de théâtre arabe
«Solo» raconte l'histoire de son émancipation d'un passé douloureux, où elle était obligée de vivre comme un homme, à travers un voyage empreint de spiritualité et de piété.

Écrite par Mohamed El Hor et Hajar El Hamidi, cette pièce théâtrale avait remporté en décembre dernier deux Prix lors de la compétition officielle de la 19e édition des Journées théâtrales de Carthage et le Grand Prix de la 19e édition du Festival national du théâtre. Elle relate un témoignage émouvant de Zahra Ahmed qui raconte l'histoire de son émancipation d'un passé douloureux, où elle était obligée de vivre comme un homme, à travers un voyage empreint de spiritualité et de piété.
Prend également part à ce festival la pièce théâtrale marocaine «Les bonnes», une mise en scène du réalisateur irakien Jawad Al  Assadi et une production du Théâtre national Mohammed VI, qui a été présentée samedi à Tunis.
Quelque 600 dramaturges arabes participent à ce festival, organisé du 10 au 16 janvier à Tunis, sous l'égide du Comité du théâtre arabe en collaboration avec le ministère tunisien des Affaires culturelles.
Onze œuvres théâtrales en provenance de huit pays arabes (Algérie, Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Maroc et Tunisie) sont en lice pour l'unique Prix du Festival du théâtre arabe, doté d'un montant de 25.000 dollars.
Cette édition a été marquée par l'organisation d’une conférence de réflexion sur «L'autorité et le savoir dans le théâtre» au cours de laquelle le dramaturge et écrivain marocain Issam El Yousfi a passé en revue l'évolution de la profession de dramaturge et sa relation avec le pouvoir, soulignant que la portée de cette relation reste palpable dans l'action théâtrale actuelle à travers les politiques culturelles des États et la présence de la censure dans plusieurs pays arabes.
À ce sujet, El Yousfi a estimé que le rôle de l'auteur de théâtre est de résister et de critiquer, car l'écriture est avant tout une position et un contre-pouvoir, citant à ce propos les œuvres de Molière et de Lorca.
Pour le dramaturge marocain, l'influence de l'auteur sur la société a diminué face à la démocratisation des moyens de communication de masse (télévision, cinéma, Radio, Internet), ce qui a donné au théâtre un caractère élitiste en comparaison avec le nombre des spectateurs et utilisateurs des autres moyens d'expression.
Dans le même contexte, le chercheur égyptien Adel Abdelwaheb a indiqué que le quatrième art résiste encore malgré la concurrence de la télévision et du cinéma, signalant, à cet égard, que cette concurrence a encouragé le dramaturge à relever les défis et à endosser plusieurs rôles simultanément, dont la mise en scène, le décor et la direction d'acteur.
Évoquant la notion de «la disparition de l'auteur dramatique» qui était en vogue dans le théâtre pendant la seconde moitié du 20e siècle, M. Abdelwaheb a expliqué que cette notion s'est propagée suite au renforcement du rôle de réalisateur et la transition de la parole vers l'image dans le théâtre, ce qui a conduit à la diminution du pouvoir du dramaturge dans la pièce de théâtre face à celui du réalisateur.
Le chercheur a, par ailleurs, précisé qu'actuellement un nouveau contexte s'offre à l'auteur et au dramaturge à travers l'atelier d'écriture théâtrale initiant, ainsi, une nouvelle forme d'écriture et de coopération entre les deux. Et d’ajouter «à travers l'atelier de l'écriture, le nouveau rôle du dramaturge est d'assister l'auteur et de lui faire évoluer son texte pour une meilleure mise en scène».

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