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Tout sur la solution nationale de paiement mobile

La solution nationale de paiement mobile sera déployée vers la fin de ce mois de novembre. Un dernier détail technique restant à régler. Le démarrage se fera avec huit acteurs, en attendant les autres qui sont agréés, mais qui se préparent encore à l’interopérabilité. Ces acteurs ont la liberté de positionner leur offre comme ils le souhaitent et la concurrence se chargera de rendre les coûts les plus bas possible. L’objectif étant de séduire, d’ici 5 ans, 6 millions d'utilisateurs et de réaliser 1,3 milliard de transactions, soit 50 à 60 milliards de DH.

Tout sur la solution nationale  de paiement mobile

Comme prévu, la solution nationale de paiement mobile a été dévoilée le 13 novembre. La date du lancement effectif, les acteurs agréés, ceux parmi eux qui sont déjà prêts pour l’interopérabilité, les flux concernés dans un premier temps, les coûts pour les usagers, les objectifs à terme, les perspectives… Autant d'éléments qui ont été présentés et développés, mardi dernier à Rabat, par les meneurs de ce projet piloté par Bank Al-Maghrib (BAM) et l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), en coordination avec l’ensemble des acteurs concernés notamment les banques, les établissements de paiement, les opérateurs télécoms et HPS Switch.
Ainsi, même si huit acteurs sont déjà prêts à l’interopérabilité, le lancement effectif de ce nouveau moyen de paiement par téléphone mobile appelé «m-wallet» interviendra vers la fin de ce mois de novembre. Un dernier détail technique étant en train d’être réglé pour le déclenchement de l’interopérabilité. Les huit acteurs qui ont décroché l'homologation pour le switch, dont l’interopérabilité, et dont les noms ont été dévoilés par Asmaa Bennani, directrice du département de la Surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière à BAM, sont : Al Barid Bank, CIH Bank, Banque Populaire, BMCE Bank, Crédit Agricole du Maroc, Société Générale, Wafacash et Maimouna Services Financiers. D’autres acteurs, au nombre de onze, ont reçu l'agrément de la Banque centrale. Il s'agit, entre autres, des filiales des trois opérateurs télécoms, à savoir Maroc Telecom Cash, Orange Money Maroc et Wana Money, ainsi que Fast Payment, le CMI et Barid Cash.  Comme nous l'annoncions dans une précédente édition, la solution nationale de paiement mobile concernera dans un premier temps six flux, représentant 400 milliards de DH (www.lematin.ma).  Les autres pistes à explorer sont nombreuses, selon Mohamed Horani, président-directeur général de HPS, qui cite, entre autres, le microcrédit et le paiement auto-entrepreneurs (plombiers, électriciens…). «À l’instar de la Corée du Sud, du Mexique ou du Kenya, les flux particuliers ont été le principal focus dans le développement des solutions de paiement mobile et semblent donc les plus pertinents à adresser», relève Asmaa Bennani.
Concernant l’accès au paiement mobile, il sera très abordable, estime Mohamed Horani, qui indique que les coûts seront les plus bas possible. En effet, explique-t-il, la concurrence amènera les opérateurs à appliquer des tarifs très attractifs, voire rendre certaines transactions gratuites. Surtout que six services seront complètement gratuits. Il s’agit de la souscription au «m-wallet», la recharge en espèces de ce portefeuille, les paiements commerçant pour le payeur (hors paiement de factures), la consultation du solde et la résiliation du «m-wallet». Pour les coûts de SMS, de switching et de mise à disposition des GAB, ils sont convenus entre les acteurs de la place, est-il noté. La commission d’interchange sera d'ailleurs plafonnée. Les meneurs de ce projet tiennent à préciser qu’«en dehors des règles de place, chaque acteur gardera la liberté de positionner son offre comme il le souhaite et de l’enrichir des services complémentaires de son choix». S’agissant des objectifs escomptés, cette solution devra atteindre un réseau d'acceptation du paiement mobile de 51.000 agents/commerçants d'ici 5 ans, attirer 6 millions d'utilisateurs, enregistrer 1,3 milliard de transactions à la cinquième année du déploiement, soit 50 à 60 milliards de DH.
Par ailleurs, pour assurer un plus grand essor à cette solution, ses promoteurs ont réclamé un soutien fiscal, en proposant 5 à 6 mesures, dont la suppression du droit de timbre, a révélé Abderrahim Bouazza, directeur général de la Banque centrale qui dit espérer que deux dispositions au moins seront retenues. 

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