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Qu’y a-t-il de commun entre le soufisme ancestral et le coaching contemporain ? C’est la question fondamentale à laquelle ont tenté de répondre les intervenants d’une conférence organisée, le jeudi 24 mai dernier à Casablanca par la Fondation Attijariwafa bank. L’événement était dédié à la présentation du livre «Soufisme et coaching, rencontres d’ici et d’ailleurs». En effet, «en ce mois de spiritualité et de partage, la Fondation Attijariwafa bank a choisi de s’intéresser aux valeurs véhiculées depuis plusieurs siècles par le soufisme et de voir dans quelle mesure celles-ci pouvaient être une source d’inspiration pour la technique d’accompagnement moderne qui est le coaching», a souligné Ismaïl Douiri, directeur général du groupe Attijariwafa bank dans son allocution d’ouverture. Et d’ajouter que le livre invite le lecteur à l’introspection et à la quête spirituelle en vue d’atteindre la sérénité tout en puisant dans les outils contemporains du coaching pour garantir son épanouissement. Présenté sous forme d’échange, le livre intègre ainsi les réflexes menés entre 2010 et 2017 par deux spécialistes, à savoir Faouzi Skali, l’un des plus grands spécialistes du soufisme et docteur en anthropologie et sciences des religions, et Christian Lestienne, coach professionnel, conférencier et psychologue clinicien. Ils répondent tour à tour à vingt et une questions touchant à leurs domaines respectifs, et ce, sous la guidance de deux auteurs : Mouhcine Ayouche, coach professionnel certifié PPC par ICF, et Patricia Lambert qui est Master coach professionnel belge certifiée MCC par ICF et qui œuvre à l’international, notamment à l’ONU.
Interrogé sur le lien entre le coaching et le soufisme, Mouhcine Ayouche a expliqué à «Éco-Emploi» que le coaching en tant que métier n’a pas inventé d’outils qui lui soient propres, «il a plutôt puisé dans tous les outils d’accompagnement que l’humanité a produits». Et d’ajouter que ces deux courants se séparent sinon dans la finalité, du moins dans la nature de la relation qui s’installe. «Dans l’accompagnement soufi, la relation de maître à disciple est une relation extrêmement forte. C’est une relation d’âme à âme où il y a notamment de l’amour au sens propre du terme et où il y a le non-questionnement», explique l’intervenant avant d’ajouter que le coaching est plutôt une relation contractuelle rémunérée où le coach est un prestataire de service pour son client avec des objectifs à atteindre dans une durée déterminée. Soulignons, par ailleurs, que cette conférence rentre dans le cadre du cycle de conférences de la Fondation Attijariwafa bank, «Échanger pour mieux comprendre». Ce cycle a pour objet d’offrir une plateforme au profit notamment des opérateurs, des universitaires et des acteurs associatifs d’échanger sur différentes thématiques.
