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Les supporters sévillans ont déclaré la guerre à la Fédération espagnole de football (RFEF) après que celle-ci a décidé de faire jouer la finale de la Supercoupe d’Espagne en un match unique, prévu à Tanger le 12 août prochain.
Le principal motif de ce changement de programme est le calendrier chargé du début de saison. Mais les supporters du club andalou ne l’entendent pas de cette oreille. À tel point qu'ils ont décidé de ne pas organiser de déplacements à la ville du Détroit.
Pour connaître les raisons de ce boycott, nous avons contacté Carlos Jimenez, président de la Fédération des Peñas Sevillistas, qui regroupe plus de 300 groupes de supporters du Séville FC. «C’est très simple, rétorque Jimenez. Le calendrier de la Supercoupe a été arrêté lors de la dernière assemblée de La Liga (en mai, ndlr) et c’était une finale dont le premier match devait se dérouler chez nous.
Maintenant, le public sévillan se sent lésé parce que les supporters devront se déplacer dans un autre continent et investir de l’argent pour aller jusqu’à Tanger. Tout ça parce que le FC Barcelone dispute un match amical (le 4 août aux États-Unis face au Milan AC), alors que Séville a tout simplement annulé son match amical (prévu le même jour face à Arsenal) pour pouvoir disputer la Supercoupe, une compétition officielle. Nous n’organiserons donc aucun déplacement groupé à Tanger, mais si des supporters veulent y aller à titre individuel, libre à eux de le faire.»
Le Barça et le Real favorisés par les institutions ?
Depuis l’annonce faite par Luis Rubiales, président de la RFEF, de disputer la Supercoupe en une seule rencontre, aussi bien le club que les supporters sévillans crient au scandale en chœur. Même avec la promesse de compensation, de presque 1 million d’euros pour chaque club, n’éteint pas les braises. «Il faudrait un miracle pour que nous changions notre position. C’est une période de vacances, poursuit Jimenez. En été, le seul déplacement qu’on devrait faire, c’est en bus pour rallier le stade Sanchez Pizjuan, pas une traversée en ferry.» La polémique de la Supercoupe est le dernier épisode d’un mal qui ne dit pas son nom. Celui du sentiment d’injustice face aux deux géants espagnols, le FC Barcelone et le Real Madrid. Même avec 3 titres d’affilée en Europa League, le «Sevillismo» se sent toujours marginalisé. «Le Barça et le Real commandent dans le football espagnol, assure Carlos Jimenez. Cela se passe toujours comme ça, mais cette fois-ci, c’est allé trop loin et nous avons décidé de le faire savoir. Franchement, je ne vois pas les choses évoluer dans le futur.» À trois semaines de la date prévue du match, la tenue de la Supercoupe d’Espagne à Tanger n’a pas fini de faire parler d’elle.
