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Les technologies, la finance et l'énergie prioritaires dans la lutte contre le changement climatique

Quelque 800 délégués de 59 pays ont identifié comme axes prioritaires les finances, l'énergie et les nouvelles technologies afin de réaliser les 17 Objectifs de développement durable définis par les Nations unies. Lors de la Semaine africaine du climat, à Nairobi, la Banque africaine de développement a rappelé que son soutien financier, estimé à 9,2 milliards de dollars, pourrait aider le continent à réaliser 90% de ses Objectifs de développement durable

Les technologies, la finance et l'énergie prioritaires dans la lutte contre le changement climatique
«L'Afrique peut, devrait être et sera le leader de l'action ambitieuse contre le changement climatique dans le monde», a déclaré David On'are, directeur de l'Autorité nationale de gestion de l'environnement du Kenya où vient de se tenir la Semaine africaine du climat. Ph. ONU

«La Banque africaine de développement estime que les contributions déterminées au niveau national (réduction des émissions de gaz à effet de serre, ndlr) sont une opportunité pour les pays africains. La Banque africaine de développement soutient pleinement cette ambition à travers ses cinq priorités, lesquelles, lorsqu'elles seront pleinement mises en œuvre, aideront l'Afrique à atteindre environ 90% de ses objectifs de développement durable et 90% de son Agenda 2063», a déclaré Al Hamdou Dorsouma, directeur de la Division climat et de la croissance verte de la Banque africaine de développement (BAD) lors de la Semaine africaine du climat. Pour mémoire, la BAD entend mobiliser, d'ici 2050, 9,2 milliards de dollars pour l'électrification, l'agriculture, l’industrialisation, l’intégration du continent et l’amélioration de la qualité de vie des populations.
À la Semaine africaine du climat, la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique rapporte que quelque 800 délégués de 59 pays ont identifié comme axes prioritaires les finances, l'énergie et les nouvelles technologies afin de réaliser les 17 Objectifs de développement durable définis par les Nations unies en décembre 2015. «Nous sommes engagés dans la plupart des objectifs de développement durable et nous concentrons clairement sur la façon de créer une synergie entre les différents objectifs et surtout avec l'objectif climatique, qui est essentiel pour atteindre tous les autres objectifs», a déclaré Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement. «Avec 94% de l'agriculture dépendant de la pluviométrie, les effets futurs du changement climatique, notamment l'augmentation des sécheresses, des inondations et de la montée du niveau de la mer, peuvent réduire le rendement des cultures dans certaines régions d'Afrique de 15 à 20%», avait conclu le rapport sur le suivi des mesures d'adaptation en Afrique. Avec un réchauffement de 1,5 à 2 °C, sécheresse et aridité rendront entre 40 et 80% des terres agricoles impropres à la culture du maïs, du millet et du sorgho à l’horizon 2030-2040. Avec 4 °C supplémentaires, à l’horizon des années 2080, les précipitations annuelles pourraient diminuer de 30% en Afrique australe, tandis que l’est du continent risque de connaître, selon de multiples études, un phénomène inverse.

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