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Le temps de l’Afrique industrielle a sonné

La ville de Casablanca a abrité les 18 et 19 février la 6e édition du Forum centralien Supelec. La thématique retenue pour cette année est «L'Afrique industrielle, pour une co-émergence inclusive».

Le temps de l’Afrique industrielle a sonné

Salle comble, hier à Casablanca, pour le Forum centralien Supelec. Cette 6e édition était consacrée au nouveau modèle d’industrialisation et de développement du continent africain. Des personnalités de haute facture, dont Mohamed El Kettani, président directeur général d'Attijariwafa bank, Mustapha Bakkoury, président du directoire de Masen, Karim El Aynaoui, DG de OCP Policy Center, et bien d'autres, ont répondu à l'invitation de l’association des Centraliens et des Supelec du Maroc. Créée en 2016 suite à la fusion des deux Écoles intervenue l'année précédente, celle-ci compte plus de 1.000 diplômés marocains ou résidents au Maroc, dont un grand nombre occupe de hautes responsabilités dans différents secteurs à l’échelle nationale et internationale. 

Pourquoi cette thématique ? Mustapha Metaich, président de Centrale Supelec Alumni Maroc, a souligné son importance, vu que l'Afrique, c'est l'avenir. «L’Afrique a réalisé la 3e meilleure performance mondiale en termes de croissance économique sur la période 2002-2014, avec une moyenne de 5%. Cette croissance n’est pas conjoncturelle, car basée sur des éléments structurels comme les ressources naturelles, l’expansion démographique importante et une urbanisation en développement», a rappelé Metaich. En outre, toute une panoplie de défis reste à relever pour le continent. D’abord, le faible niveau d’industrialisation avec un PIB industriel/habitant de l’ordre de 700 dollars. Ensuite, un taux de chômage extrêmement élevé. Enfin, les difficultés d’accès au financement, infrastructures et formation. Ce qui fait dire aux centraliens Supelec du Maroc et d’Afrique que le temps de l’Afrique industrielle est arrivé.  Metaich estime que le continent africain est capable d’attirer des capitaux pour l’investissement industriel, grâce à son bon positionnement sur la chaine de valeur mondiale. Et de souligner que «l’industrie demeure un modèle de développement inclusif capable d’absorber une quantité importante de main d’œuvre, tout en réduisant les inégalités sociales».  Deux principaux panels ont été au programme de cette deuxième journée du forum : «Le modèle d’industrialisation du continent» et «Les mesures d’accompagnement et facteurs d’accélération de l’industrialisation». 
À l’issue des travaux de ce forum, un livre blanc synthétisant les conclusions des ateliers et de la plénière doit être édité et remis aux décideurs. 
 

Souhir Benkirane

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