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La diffusion d'une vidéo de la soirée de clôture a permis à l'assistance de se remémorer les moments pleins d’émotion de la cérémonie d’annonce et de remise du Prix du Festival. Ainsi, dans son discours d’accueil, le ministre de la Culture et de la communication n’a pas manqué de féliciter les gagnants du dixième Festival du théâtre arabe de Tunisie. De cette édition, le Maroc est revenu avec trois distinctions, le Grand Prix du Festival décerné à la troupe Akoun, puis les deux Prix attribués à la recherche théâtrale, respectivement à Abdellah Moteâ et Tlemgas Mansouri.
«Nous ne pouvons qu’être fiers de l’exploit que vous avez accompli dans cet événement très important. Nous souhaitons que vous poursuiviez votre parcours, toujours avec le même dévouement et la même ferveur. Soyez sûrs que vous trouverez dans le ministère de la Culture et de la communication un partenaire de choix qui vous soutiendra dans toutes les initiatives et démarches que vous entreprendrez», souligne Mohamed Laaraj qui a précisé, lors de cette rencontre, que le ministère était prêt à soutenir et à récompenser ce genre de consécrations avec des Prix dotés d’une enveloppe budgétaire.
«Nous sommes là pour encourager financièrement tous ceux qui contribuent au rayonnement de la culture et de l’art marocains». En s’adressant aux deux chercheurs dans le théâtre, Mohamed Laaraj a exprimé sa grande satisfaction de voir de jeunes universitaires s’intéresser à la recherche approfondie dans le théâtre arabe. Leurs travaux ont fait bonne impression sur le jury et leur ont permis de remporter deux Prix : celui décerné à Abdellah Moteâ et celui attribué à Tlegmas Mansouri.
«Ce prix représente une forte motivation pour moi qui suis en début de parcours. C’est une occasion pour remercier le Laboratoire du théâtre et des arts d’exposition à Kénitra (Université Ibn Tofaïl) dont je fais partie. Cela prouve que la recherche théâtrale se porte bien chez nous, grâce à nos professeurs qui nous soutiennent et nous suivent de très près», indique Tlegmas Mansouri. De son côté, Abdellah Moteâ n’a pas manqué de remercier le ministère de la Culture pour cette attention particulière et son encouragement aux jeunes chercheurs dans ce domaine.
Par ailleurs, dans cette même rencontre, une autre troupe théâtrale a mérité les félicitations du ministère. Il s’agit de la troupe «Douz Tmasrah» qui a porté haut les couleurs du Maroc grâce à sa pièce de théâtre «Al Khadimatane», qui a eu beaucoup de succès auprès du public, des professionnels et des critiques. En s’adressant aux consacrés, à la fin de cette rencontre, le ministre de la Culture et de la communication a exprimé sa considération pour les efforts déployés par ces créateurs, les motivant à continuer dans leur orientation artistique et scientifique, avec la même passion et abnégation. «Nous vous considérons comme des soldats au service du théâtre marocain. Vous êtes les flambeaux de la mission de l’art et de la science, à travers tout ce qu’elle comporte comme messages de noblesse, de grandeur et de beauté», renchérit Mohamed Laaraj.
Questions à Mohamed El Hor, metteur en scène de «Solo»
«Nous optons pour un théâtre élitiste où il y a de la nouveauté et de la recherche académique»
Que représente pour vous l’attribution de ce Prix ?
Cette distinction est un peu spéciale. Parce qu’elle intervient suite à celle de l’année précédente qui a été méritée par la troupe marocaine Anfass. Donc, c’est la deuxième année consécutive que le Maroc reçoit le Prix de ce festival, avec en même temps la consécration de jeunes chercheurs marocains dans le même événement. C’est la preuve de la bonne santé du théâtre marocain. Il faut seulement que l’administration de tutelle du théâtre accompagne ce mouvement et l’encourage davantage, et ce en bannissant la langue de la bureaucratie pour la remplacer par celle de l’art, de la créativité et de la représentation de notre pays avec fierté et honneur.
Après la sélection de votre pièce pour participer à la compétition officielle, étiez-vous sûr de présenter un produit qui peut susciter l’intérêt du jury ?
Depuis le départ, nous étions convaincus du travail que nous allions présenter.
Mais on n’a jamais eu cette idée de penser qu’on va participer à un festival pour avoir une distinction. Car le principe de notre troupe est le travail et le fait d’arriver à créer un théâtre marocain distingué qui parle et communique avec le public marocain. Nous optons pour un théâtre élitiste où il y a de la nouveauté et de la recherche académique. Notre objectif est de donner l'image d'un théâtre marocain de qualité. Quand une distinction vient couronner tout cela, elle constitue une motivation pour nous.
Qu’est-ce qu’il y aura après ce Prix ?
On va poursuivre notre parcours et notre projet théâtral artistique et social. Même après ce Prix, il est de notre devoir de chercher et de corriger les erreurs. Mais le plus important est d’avancer. On continuera à militer pour cela. n
