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Les deux tiers des plaintes reçues ne relèvent pas de la compétence du Médiateur

Présentant les grandes lignes du rapport de 2017, le Médiateur du Royaume, Abdelaziz Benzakour, a fait savoir que l’Institution a traité, au cours de l’année écoulée, un total de 9.378 plaintes, soit une hausse de 13,2% par rapport à l’exercice précédent. M. Benzakour a expliqué que deux tiers des plaintes reçues (soit 6.665) ne relèvent pas de la compétence de son institution. Selon le même responsable, les plaintes entrant dans le champ de compétence de l’institution ont, quant à elles, connu une augmentation importante de 18,7% due notamment aux efforts de sensibilisation et de communication engagés au sein des représentations régionales.

Les deux tiers des plaintes reçues ne relèvent pas  de la compétence du Médiateur

Plus de 9.378 plaintes ont été reçues par l’Institution du Médiateur en 2017, soit une hausse de 13,2% (8.281 plaintes) par rapport à 2016, a affirmé hier à Rabat le Médiateur du Royaume, Abdelaaziz Benzakour. Lors d’une conférence de presse destinée à la présentation du rapport 2017, M. Benzakour a ajouté que deux tiers des plaintes reçues, soit 6.665, ne relevaient pas de la compétence de l’Institution du Médiateur, vu leurs objets, leurs natures ou encore les parties auxquelles ces plaintes sont adressées, ce qui démontre de la méconnaissance par les citoyens des attributions de cette institution et de ses missions.
M. Benzakour a tenu à préciser qu’un nombre important de ces plaintes ont été orientées vers les départements concernés. Seulement 2.713 parmi les plaintes reçues rentrent donc réellement dans le cadre des compétences de l’institution, ce qui ne représente que 28,9% du total. Néanmoins, le Médiateur du Royaume se montre optimiste, car selon lui une hausse importante, de l'ordre de 18,7%, est observée au niveau des plaintes rentrant dans le champ d’intervention du Médiateur. Un taux encourageant qui est à attribuer, d’après M. Benzakour, aux efforts de sensibilisation consentis par les différentes unités d’accueil et de communication, mais aussi à la prise de conscience des citoyens du rôle et des missions du Médiateur.
S’agissant de la répartition des plaintes par secteur administratif, on apprend que 38,9% parmi elles ont porté sur les différents services du ministère de l’Intérieur, ainsi que les collectivités territoriales. Quant au reste des plaintes, elles sont réparties sur le secteur de l’Économie et des finances, celui de l’Éducation nationale, celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que le département de l’Agriculture, celui de l’Emploi, de l’Énergie, de l’Équipement et du transport, de la Défense nationale et enfin l’Aménagement du territoire.
Par ailleurs, l’examen de la répartition des plaintes par région démontre une hausse estimée à 16,4% des plaintes déposées au niveau de la région de Fès-Meknès (soit 444 plaintes). Cette région est suivie par celle de Casablanca-Settat qui a enregistré 375 plaintes. Vient ensuite la région de Rabat-Salé-Kénitra qui a reçu 352 plaintes.
Pour ce qui est de la nature des plaintes, M. Benzakour fait savoir que 62% d’entre elles ont un caractère administratif, alors que 17,5% portent sur des affaires liées au foncier et 11,4% sur des questions financières. Enfin, 7% des plaintes portent sur l’exécution des jugements et 1% sur les droits de l’Homme. Ainsi le traitement et l’analyse des plaintes reçues fait ressortir plusieurs dysfonctionnements liés notamment au retard relevé au niveau des administrations dans le règlement des entreprises et le manque de coordination entre les administrations et le retard accusé dans l’exécution des jugements engagés contre les administrations ainsi que la non-conservation des documents et le retard dans la promulgation des lois organiques.
Pour surmonter cette situation, l’institution du médiateur a donc formulé en 2017 un total de 510 recommandations et pris 524 décisions de résolution, 383 décisions d’orientation, 220 décisions d’incompétence, 213 décisions d’irrecevabilité et 324 décisions de classement». S’agissant des recommandations, elles portent notamment sur la simplification des procédures administratives, une meilleure gestion de l’information, l’identification d’une solution radicale aux prélèvements par erreur des frais d’affiliation aux caisses sociales, la révision des systèmes de remboursement de certains médicaments et enfin la simplification des procédures d’accès aux documents pour les Marocains résidant à l’étranger. 

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