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Le transport et l’industrie, priorités du Programme national 2017-2030

Le Programme national pour l'amélioration de la qualité de l’air 2017-2030 vise à réduire la pollution résultant des unités industrielles et des moyens de transport et à renforcer l'arsenal juridique, a indiqué la Secrétaire d’État chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi. Actuellement, le réseau de surveillance de la qualité de l’air est composé de 29 stations fixes dans plusieurs villes. Le secrétaire d'État a fait savoir que ce réseau sera renforcé par d'autres stations dans le cadre du Programme national de l'air, suite à une convention avec les régions.

Le transport et l’industrie, priorités du Programme  national 2017-2030
La secrétaire d'État, Nazha El Ouafi, a rappelé que la pollution de l'air coûte annuellement au Maroc 9,7 milliards de dirhams, soit 1,05% du produit intérieur brut. Ph. DR

La secrétaire d’État chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a souligné, en réponse aux parlementaires, que le Programme national pour l'amélioration de la qualité de l’air 2017-2030 a été adopté par le Comité national de suivi et de contrôle de la qualité de l’air le 21 juillet 2017. Ce programme de la qualité de l'air comporte également plusieurs recommandations basées sur le renforcement et l'extension du réseau national du contrôle de la qualité de l’air et la réduction des émissions de gaz résultant du secteur du transport et de l'industrie. Ces recommandations visent également à consolider le cadre juridique en matière de pollution de l’air et à renforcer la communication et la sensibilisation en la matière et la mise en œuvre de ce programme dans toutes les régions du Royaume, y compris la région de Rabat-Salé-Kénitra.
Pour mémoire, en janvier 2015, le nouveau siège du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution avait été inauguré à Rabat. Cette structure surveille et caractérise les différentes formes de pollution et de nuisance, accompagne les programmes de gestion de la protection de l’environnement et contribue à la mise à niveau du secteur privé et public en offrant des prestations de service en matière d’analyse. Le laboratoire est également chargé de participer à la coordination du réseau des laboratoires opérant dans le domaine de l’environnement et de contribuer à la définition des normes de rejets. 
Nezha El Ouafi a rappelé, lors de son passage au Parlement, que son département mène des actions en collaboration avec différents partenaires notamment la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, la Direction de la météorologie nationale et le ministère de l'Intérieur. 
En 2016, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement avait dévoilé les résultats d'une enquête éco-épidémiologique sur le Grand Casablanca. Il en ressort une «corrélation positive» entre les concentrations de particules dans l’atmosphère et les consultations médicales pour des infections respiratoires. Les résultats diffèrent selon les zones considérées 
(Aïn Sebaa et Sidi Bernoussi, le centre-ville et Mohammedia) et des agents polluants. Pour le dioxyde d'azote, émis essentiellement par l'industrie et les transports routiers, les résultats ne révèlent pas de «seuil de danger», quant à l'ozone (essentiellement dû à la pollution automobile), il enregistre quelques pics de concentrations alors que le dioxyde de souffre (utilisation de combustibles fossiles) pose des problèmes de santé respiratoires ou cardiologiques à Aïn Sebaa et Sidi Bernoussi, là où se concentre l'essentiel de l'activité industrielle du Grand Casablanca. Lors de la présentation de ces résultats, il avait été rappelé que la création d’un réseau de surveillance de la qualité de l'air, regroupant le département de l’Environnement, la Direction de la météorologie nationale et de la Direction générale des collectivités locales, a permis l’acquisition de stations de mesure : 29 stations fixes dont 13 par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, 9 par la Direction de la météorologie nationale, 5 par le ministère de l’Environnement et 2 par la région du Grand Casablanca. À cela s'ajoutent deux stations mobiles, celle de la Fondation et de la Direction de la météorologie nationale. Au
total, le Réseau national de surveillance de la qualité de l'air est composé de 31 stations. 
La secrétaire d'État a indiqué que le Maroc accorde une attention particulière au problème de la pollution de l’air, due principalement aux installations industrielles et aux moyens de transport ayant un impact négatif sur la santé de la population, rappelant que le coût de la détérioration de la qualité de l’air est estimé à 9,7 milliards de dirhams par an, soit 1,05% du produit intérieur brut (PIB) de 2014.

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