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Trois géants russes s'intéressent au projet GNL marocain. Gazprom, Novatek et Stroytransgaz scrutent depuis un moment les possibilités d’investissements dans le Royaume. «Les trois sociétés étudient les options pour investir dans des installations de logistique et de gazéification dans des zones industrielles du pays», a déclaré Dmitry Patrushev, ministre russe de l’Agriculture, à la presse de son pays. Si c’est la première fois que le nom de Stroytransgaz est évoqué pour ce projet, Gazprom et Novatek avaient déjà manifesté leur intérêt pour le Royaume en septembre 2017. «Les deux compagnies sont prêtes à participer aux grands projets du Royaume tels que la construction du terminal de regazéification et d’un pipeline», avait annoncé à l’époque Alexander Novak, ministre russe de l’Énergie, à l’agence russe d’informations TASS.
Pour rappel, «80 compagnies à travers le monde sont aujourd’hui intéressées par le projet GNL marocain», selon Aziz Rebbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture des travaux de la 11e Conférence arabe sur l’énergie, le 1er octobre de ce mois à Marrakech. Le projet compte, entre autres, un terminal gazier, une jetée maritime pour recevoir les navires transportant le gaz naturel liquéfié (GNL), un espace de stockage et un gazoduc (pipeline) de 400 kilomètres. Deux centrales électriques sont également programmées. L’appel d’offres de ce mégaprojet, en cours de finalisation, sera publié très prochainement. Le marché est estimé à 4,5 milliards de dollars.
Considéré comme l’un des projets «Gas to Power» les plus attendus en Afrique, le complexe gazier de Jorf Lasfar attise la convoitise. À tel point que des alliances entre mastodontes verront très certainement le jour pour maximiser les chances de remporter ce marché.
