Les gardes à vue de trois proches de Khamzat Azimov se poursuivaient lundi pour déterminer si le jihadiste, qui a tué un homme samedi en plein Paris, a bénéficié de complicités, sur fond de polémique politique. L'auteur de cette attaque au couteau sur des passants, revendiquée par le groupe jihadiste État islamique, n'avait pas d'antécédents judiciaires. Mais ce Français de 20 ans originaire de Tchétchénie était fiché pour radicalisation et fiché S (pour «Sûreté de l'État») depuis l'été 2016. Ce qui a relancé lundi le débat sur le suivi de ces personnes dans un pays frappé par une vague d'attentats jihadistes qui ont fait 246 morts depuis 2015 en comptant la victime de samedi. Face à la polémique qui enfle, comme souvent après une attaque jihadiste, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a jugé, dans le journal gratuit «CNews», que «sur un sujet aussi grave, il est peu responsable d'attiser les divisions, les passions en tenant des propos démagogiques». Les parents de l'assaillant sont en garde à vue depuis dimanche. Les chambres que la famille louait dans un appartement parisien ont été perquisitionnées, sans résultat concluant. Dimanche, un de ses amis, âgé de 20 ans également, a été interpellé et placé en garde à vue à Strasbourg, ville de l'est de la France où la famille Azimov a vécu plusieurs années avant d'arriver à Paris. Une perquisition a été effectuée dans l'après-midi au domicile de ce proche et un ordinateur a été saisi. Khamzat Azimov et lui étaient «tout le temps ensemble au lycée et en dehors», musulmans tous les deux, aimant «les jeux vidéos, le sport», ont raconté à l'AFP d'anciens camarades de classe.
Trois proches de l'assaillant en garde à vue
Avec Agences
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14 Mai 2018
À 18:40