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La Turquie, la Russie et l'Iran se rencontrent demain à Ankara, le régime en passe de reprendre toute la Ghouta

La Turquie, la Russie et l'Iran, dont les dirigeants se rencontrent demain à Ankara pour un sommet consacré à la Syrie, sont devenus les maîtres du jeu dans ce pays ravagé par le conflit, profitant de l'effacement de Washington et ses alliés. En attendant, les forces de Bachar al-Assad se rapprochent d'une victoire dans la Ghouta orientale, ancien bastion insurgé aux portes de Damas.

La Turquie, la Russie et l'Iran se rencontrent  demain à Ankara, le régime en passe de reprendre toute la Ghouta
Des civils et des combattants syriens ayant été évacués de Douma arrivent à Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama, le 2 avril 2018. Ph. AFP

Les forces de Bachar al-Assad se rapprochent d'une victoire dans la Ghouta orientale, ancien bastion insurgé aux portes de Damas où des rebelles ont commencé lundi à évacuer leur dernière enclave, à l'issue d'un accord avec la Russie, alliée du régime syrien. Accablés par un déluge de feu qui a tué plus de 1.600 civils en cinq semaines selon une ONG, les groupes insurgés dans la Ghouta orientale ont accepté un à un d'abandonner leurs territoires dans cette région hautement symbolique pour la rébellion. Demain, la Turquie, la Russie et l'Iran se rencontrent à Ankara pour un sommet consacré à la Syrie. En janvier 2017, ces trois pays ont lancé le processus d'Astana, excluant Washington et concurrençant les négociations menées dans le cadre de l'ONU. Ce processus a notamment abouti à un accord sur la création en Syrie de quatre «zones de désescalade» ayant permis une diminution des violences dans certains secteurs. Mais la recherche d'un règlement du conflit syrien patine, notamment du fait des intérêts contradictoires de Moscou, Ankara et Téhéran. Pour Sinan Ulgen, président du Center for Economics and Foreign Policy (Edam), basé à Istanbul, ces trois pays sont désormais les principales forces en présence en Syrie, car elles ont été «disposées à investir des ressources militaires pour influencer le conflit». «Pendant longtemps, les forces occidentales n'ont pas voulu s'engager militairement. Ainsi, la Syrie se trouve désormais divisée en différentes zones d'influence reflétant la présence militaire de ces pays», ajoute ce professeur   invité à Carnegie Europe. Après avoir soutenu contre le régime syrien des groupes de l'opposition dite «modérée», les États-Unis, à la tête d'une coalition internationale anti-jihadistes, concentrent désormais leurs efforts en Syrie sur la lutte contre le groupe État islamique (EI). Ils s'appuient sur des milices kurdes et ne pèsent plus de tout leur poids en vue d'un règlement du conflit. Le Président américain Donald Trump a même affirmé le 30 mars que les Américains quitteraient la Syrie «très bientôt», alors que l'EI est en passe d'être totalement vaincu.                              

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