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Les «Villes et patrimoines dans les États arabes» sous la loupe d'experts et de spécialistes

Initié par la Société marocaine d'archéologie et du patrimoine et le Centre régional de conservation à Sharjah, en partenariat avec le ministère de la Culture, une rencontre internationale sur le thème «Villes et patrimoines dans les États arabes» s’est ouverte hier à Essaouira.

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Les travaux d'une rencontre internationale de grande envergure, articulée autour du thème «Villes et patrimoines dans les États arabes», se sont ouverts lundi à l'espace culturel «Dar Souiri» à Essaouira, avec la participation d'un aréopage d'experts, d'universitaires, de chercheurs et de responsables marocains et étrangers. Initié par la Société marocaine d'archéologie et du patrimoine (SMAP) et le Centre régional de conservation ICCROM-ATHAR à Sharjah aux Émirats arabes unis (EEAU), en partenariat avec le ministère de la Culture et de la communication (département de la Culture), ce conclave de trois jours bénéficie du concours du ministère des Habous et des affaires islamiques, de l'Académie du Royaume du Maroc, de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP), des Conseils provincial et municipal d'Essaouira, de l'Association Essaouira-Mogador, ainsi que des directions régionale et provinciale relevant du ministère de la Culture. La séance d'ouverture de cette rencontre a été rehaussée par la présence notamment d'André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, Mohamed Laaraj, ministre de la Culture et de la communication, Abdelaziz Touri, président délégué de la SMAP, Adil El Maliki, gouverneur de la province d'Essaouira, Webber Ndoro, directeur général de l'ICCROM, Zaki Aslan, directeur du Centre ICCROM-Sharjah, ainsi que d'autres personnalités. Ce rendez-vous scientifique offre, ainsi, l'opportunité de mettre l'accent sur les questions liées à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine des villes dans le monde arabe, ainsi que de leurs tissus historiques. Selon les organisateurs, la rencontre d'Essaouira sera l'occasion pour les acteurs agissant dans les domaines de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine d'échanger leurs expériences respectives. Ce conclave sert aussi de plateforme pour les chercheurs en sciences humaines et sociales, œuvrant pour l'analyse, l'inventaire et la préservation des savoirs et savoir-faire, d'approfondir leurs connaissances et de partager leurs compétences en la matière, explique-t-on.
Il s'agit lors de cette rencontre d'identifier les divers facteurs efficaces et déterminants qui contribuent à la préservation du patrimoine dans les villes arabes, de formuler des propositions de solutions aux multiples défis communs dans ce domaine, de focaliser sur des études de cas dans la région arabe visant à préserver et à valoriser les quartiers et les anciennes villes, tout en mettant l'accent sur les moyens à mettre en œuvre pour la promotion du développement culturel pour en faire une véritable locomotive du développement durable.  Cette rencontre sera, en outre, l'occasion de consolider la diplomatie parallèle, en particulier avec les pays arabes, et de mettre en lumière les diverses réalisations accomplies au Maroc en général, et à Essaouira en particulier, dans le domaine de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine culturel. C'est dire que ce conclave focalisera les discussions autour de trois axes majeurs, à savoir «Le cadre administratif», «Le renforcement des capacités et des qualifications», et «Partenariat et coopération».

Dans le cadre du premier axe, les participants examineront l'intégration des stratégies de conservation et de gestion des villes et des quartiers historiques dans le cadre du développement durable. Ainsi, il serait important d’élargir la vision afin d’inclure le concept de paysage urbain historique qui traite aussi bien le contexte urbain dans son sens le plus large que son environnement géographique.
Il sera aussi question de l’établissement d’une relation équilibrée et durable entre l’environnement urbain et le cadre naturel, entre les besoins des générations présentes et futures et l’héritage du passé, et de fournir des systèmes économiques permettant une gestion durable des villes et des quartiers historiques, y compris des partenariats avec les secteurs privé et public, des microcrédits, et d’autres modalités de financement destinés à soutenir les investissements dans les métiers d’artisanat. À travers le second axe, il sera question de veiller à ce que les interventions de conservation existantes respectent la nature patrimoniale du cadre historique et prennent en compte l’environnement plus large de la région, d'encourager la recherche scientifique sur tous les aspects de la vie au sein des villes et des quartiers historiques, notamment des études anthropologiques portant sur les communautés locales. Des études de documentation, d’impact sur le patrimoine, la société et l’environnement devraient être également menées afin d’appuyer et de faciliter les processus décisionnels dans un contexte de développement durable, préconisent les organisateurs. Il s'agit, en outre, d'encourager le recours aux technologies de l’information et de la communication pour documenter, comprendre et présenter la stratification complexe des territoires urbains et leurs éléments constitutifs. La collecte et l’analyse de ces données sont une composante essentielle de la connaissance des villes et des quartiers historiques. Dans ce sens, il est particulièrement important de cibler les jeunes, explique-t-on.
À travers le troisième axe relatif au «Partenariat et coopération», il s'agira de souligner l'importance d'encourager des partenariats et la coopération entre les parties prenantes, entre les villes historiques elles-mêmes, entres les organisations internationales spécialisées, entre les experts et les gestionnaires des villes historiques, et de s'assurer que toutes les parties prenantes sont impliquées dans les processus décisionnels en matière de conservation, laquelle est mise au service du développement durable.
Enfin, l'accent sera mis sur la nécessité d'encourager la coopération, les partenariats et l’échange d’informations et d’expériences entre les villes historiques dans les pays arabes d’une part, et la coopération avec l’expertise internationale et les institutions internationales compétentes de l'autre, et ce dans le but de diffuser les meilleures pratiques et les enseignements tirés des différentes régions du monde, afin de renforcer le réseau de partage des connaissances et d’intensifier le développement des capacités. En marge de ce conclave, il sera procédé à l'organisation d'une exposition photographique placée sous le thème «Le jour d'après : les ombres du patrimoine», outre des visites guidées aux monuments les plus emblématiques de la médina d'Essaouira et à l'île de Mogador. 

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