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Une violence extrême aux racines complexes

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L'origine des violences du week-end dernier, où au moins 200 personnes ont été massacrées dans le centre du Nigeria, reste floue. Seule certitude, confirmée à l'AFP par de multiples témoignages d'habitants ainsi que par des responsables militaires et policiers, ces attaques, menées samedi sur une douzaine de villages de l'État du Plateau, étaient extrêmement bien organisées. Les groupes criminels sont arrivés à pied par centaines des collines environnantes, armés de kalachnikovs et de machettes. La plupart portaient des «vêtements noirs traditionnels», certains avaient le visage camouflé par un foulard, tandis que d'autres étaient équipés de «gilets par balles». Alertés par les premiers tirs et les appels au secours des habitants. La question ethnique et religieuse, attisée par celle de l'accès à la terre, est au cœur de ces nouvelles violences, qui s'inscrivent dans un cycle sans fin de représailles entre communautés agricoles dites indigènes, majoritairement chrétiennes, et nomades peuls musulmans. Au fil des décennies, les transhumants et leurs cheptels venus du Sahel en quête d'eau migrent davantage vers le Sud, où la densité de population tout comme les surfaces cultivées ont considérablement augmenté sous l'effet de l'explosion démographique. Ce conflit ancestral s'est intensifié au cours des dernières décennies et a fait plus de 1.000 morts depuis janvier dernier. 

 

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