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Le Wydad s'est contenté d'un nul vierge angoissant, samedi face à l'Étoile sportive du Sahel au Complexe Mohammed V de Casablanca. Le verdict du derby maghrébin est donc reporté au match retour, où le WAC devra faire preuve d’une grande maturité tactique, à l’image de la prestation réussie par l’ESS samedi dans la métropole casablancaise. Ce huitième de finale de la Coupe arabe des clubs champions, premier match de René Girard en cette compétition, devrait engendrer beaucoup de regrets chez les Rouges, qui ont gâché une victoire à la portée.
Le Wydad a tout fait sauf marquer, samedi, face à une formation tunisienne qui a subi les offensives tout au long de la rencontre sans fléchir. Largement supérieur en possession et en nombre de tirs, le WAC a payé les frais du manque de créativité et de diversité dans ses offensives et a surtout peiné dans la dernière passe. Ni Jebour, ni Hassouni (son remplaçant) ne sont parvenus à traduire la domination des locaux, qui ont concentré leurs attaques sur les deux couloirs et ont à chaque fois buté sur la muraille défensive de l'Étoile du Sahel. Les visiteurs, eux, sont parvenus à tirer leur épingle du jeu grâce à un 3-5-2 intraitable.
Le WAC inefficace même avec 2 lignes d’attaque différentes
Les joueurs de George Leekens auraient même pu chiper la victoire s'ils avaient mieux exploité quelques balles arrêtées. L’entraîneur belge a d’ailleurs avoué après le match qu’il était déçu de ne pas avoir marqué à Casablanca, assurant que c’était l’objectif tracé pour l’équipe. Face à la domination stérile des Wydadis, les visiteurs ont effectivement raté quelques occasions franches, notamment celle de la star de l’ESS Chermiti qui a failli faire le break en fin de rencontre. Le coaching de René Girard, lui, n'a pas réussi à débloquer la situation pour les Rouges, puisque ni Hassouni, ni Aouk ni Tighazoui n'ont pu trouver la brèche. À quelques secondes du terme du match, les locaux ont protesté contre l'arbitre saoudien, qui n'a pas sifflé un penalty en faveur de Badiî Aouk à la 89e minute, valable selon Nakkach et compagnie. Girard en remettra une couche en conférence de presse d’après-match, assurant que l’arbitre a fait montre d’un certain «laxisme en s’abstenant de sanctionner un jeu parfois agressif des Tunisiens. Cela pouvait impacter l’état physique des joueurs. Il y a également eu quelques fautes qui n’ont pas été sifflées et qui auraient pu impacter le reste de la rencontre…»
Le Wydad devra donc aller chercher sa qualification au stade olympique de Sousse, le 8 novembre prochain, s'il espère continuer l'aventure en Coupe arabe des clubs champions. Une mission ardue, mais pas impossible pour les coéquipiers de Salaheddine Assaïdi, qui devront montrer autant de rigueur tactique que leurs adversaires pour pouvoir ramener le billet qualificatif en quarts de finale de la Coupe arabe.
Faouzi Benzarti présent sur les gradins, les rumeurs sur un éventuel retour fusent déjà
Les deux derniers clubs entraînés par Faouzi Benzarti se sont séparés sur un nul 0-0, samedi à Casablanca en présence du technicien tunisien, qui a fait le déplacement au Complexe Mohammed V. Il suffisait d’apercevoir l’ancien sélectionneur de la Tunisie dans les gradins pour que les rumeurs sur un éventuel retour au WAC se répandent comme une traînée de poudre. Benzarti avait d’ailleurs l’air enchanté par cette situation, investissant la pelouse après la rencontre et multipliant les «selfies» avec les fans. La présence de Benzarti était-elle donc une simple visite de courtoisie ou un coup de pression sur René Girard ? Les prochains jours nous apporteront la réponse à coup sûr.
