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Dépités par la pauvreté du spectacle du premier match opposant la Namibie à la Côte d’Ivoire, les spectateurs quittent volontiers les gradins du grand stade de Marrakech. Ils ont eu bien tort, car la deuxième rencontre du groupe B entre la Zambie et l’Ouganda a été digne des plus grands derbies du Continent-Mère.
Très vite, les 22 acteurs montrent toute l’étendue de leur talent. Les hommes de Sebastien Desabre affichent un profil technique très intéressant, tandis que ceux de Witson Nyirenda ne concèdent que très peu de déchets techniques.
Du coup, le niveau est très relevé et c’est un peu contre le courant du jeu que Lazarous Kamboule ouvre le score pour les Chipolopolos, bien servi par Ernest Mbewe en pleine surface. La joie des Zambiens est de courte durée, puisque deux minutes plus tard, Derrick Nsibambi égalise d’une reprise en demi-volée de toute beauté. Un but qui reviendra certainement comme l’une des meilleures images du tournoi.
L’Ouganda craque physiquement, la Zambie en profite pour plier le match
À la reprise, les Zambiens prennent le dessus sur le plan physique et les «Cranes» accusent le coup. C’est donc logiquement qu’Augustine Mulenga double la mise pour les Zambiens, au terme d’une belle incursion de Kambole, l’auteur du premier but. Le coup de massue arrive quelques minutes plus tard, avec la complicité malheureuse du keeper Ochan. Un coup franc de Kapumbu est dévié par le mur et en retombant le ballon arrive directement dans les mains d’Ochan, qui veut le contrôler mais le fait rebondir derrière la ligne de but. La fougue des «Cranes» est cruellement punie par le sort. La Zambie prend la tête du groupe B, mais devra se méfier de la Namibie jeudi, lors de la deuxième journée. La Côte d’Ivoire, elle, devra rendre une meilleure copie face à l’Ouganda si elle espère encore se qualifier.
Déclarations
Riaan Hanamub, défenseur de la Namibie
«Cette victoire est une récompense de notre esprit d’équipe»
«Ce n’était pas un match facile pour nous. On a bataillé comme une équipe. Nous avons créé un esprit de groupe après la première mi-temps, ce qui nous a donné la victoire. C’est ma deuxième compétition avec l’équipe nationale et je vous avoue que le niveau est très relevé. L’entraineur nous a dit de rester concentrés, de travailler en groupe et d’être engagés et mobilisés. Dans notre pays, le football en club manque de beaucoup de choses encore et nous avons exploité à merveille notre statut d’inconnus contre l’une des meilleures équipes en Afrique. Nous avons eu beaucoup de confiance en nos moyens et cela nous a donné les 3 points de la victoire. C’est très important de bien commencer un tournoi et nous essaierons de garder ce bon esprit lors du second match, mais il ne faut surtout pas se relâcher et continuer le travail.»
William Tougui, attaquant de la Côte d’Ivoire
«Découragés mais pas abattus»
«Notre principal enseignement après cette défaite c’est qu’il faut rester concentrés jusqu’au coup de sifflet final. C’est le football.
Nous sommes découragés, mais pas abattus. J’ai passé une bonne expérience de trois ans ici dans des clubs marocains, je connais un peu le stade de Marrakech, donc je suis un peu plus déçu que les autres joueurs. C’est un plaisir pour moi de retrouver ce pays. Ce match est maintenant derrière nous, il en reste encore deux autres pour nous qualifier en quart de finale.»
Milton Karisa, attaquant de l’Ouganda
«Nous avons calé physiquement en deuxième période»
«Nous sommes très déçus parce qu’on a bien commencé en première mi-temps. Ensuite, on s’est un peu relâchés après la reprise, ce qui nous a coûté deux buts. Le coach Desabre nous a beaucoup motivés depuis qu’il est venu il y a quelques semaines, mais nous n’avons pas tout appliqué sur le terrain. Nous avons montré que nous avons beaucoup de qualités et certains d’entre nous espèrent poursuivre leur carrière en tant que professionnels. Désormais, nous jouons face à la Namibie et nous n’avons qu’une idée en tête, c’est de gagner. Sinon, on quitte le tournoi.»
