1.200 étudiants de 54 universités présentent leurs maquettes de bâtiments verts à Benguérir

La maison a la forme circulaire d’une case africaine avec au centre un patio inspiré de l’architecture tétouanaise. Les 24 panneaux photovoltaïques, comme les 24 heures du jour, qui recouvrent les murs de chanvre et de bois permettent à cette construction en devenir d’être énergétiquement autonome. C’est ce type de projet, porté par Imane El Bakkali et Hind Bousmaha, étudiantes en deuxième année d’architecture de l’École nationale d’architecture de Tétouan, qui prennent part, les 30 et 31 janvier, au Green Energy Park de Benguérir à la présentation des maquettes de leur projet de la maison du futur et qui concourent au Solar Decathlon Africa 2019. Le maitre de cérémonie, Badr Ikken, directeur de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen), n’a pas dissimulé sa joie de voir 1.200 étudiants de 54 universités internationales rassemblés dans ce lieu «où il n’y avait rien, il y a seulement quelques années. Cette compétition allie les sciences, les arts et la culture, et complétera la nouvelle plateforme dédiée aux innovations des nouvelles cités connectées en projet à Benguérir. Le Green Energy Park de Benguérir n’a pu voir le jour que grâce à la compétence des ingénieurs marocains soutenus par le groupe OCP et l’Université Polytechnique Mohammed VI», a souligné le directeur de l’Iresen. Et ces Smart Cities ne doivent pas uniquement être connectées, mais offrir un cadre de vie inclusive respectueux de l’environnement. Aussi, Solar Decathlon Africa est un concours international pour les bâtiments écologiques qui met au défi les équipes universitaires de concevoir, de construire et d’exploiter des maisons connectées au réseau, attractives et à consommation énergétique nette zéro, pendant une période de 18 mois. Richard King, initiateur américain de cette compétition en 2002, est revenu sur le chemin parcouru depuis la première édition de Washington et qui avait consacré un bungalow en bois à la toiture recouverte de panneaux solaires : «actuellement ce sont des murs entiers des buildings, en plus des toits, qui servent à autonomiser énergétiquement de telles constructions». En dépit des avancées indéniables enregistrées à travers le monde, le secteur du bâtiment présente une marge importante d’amélioration de l’efficacité énergétique. «Le secteur représente 36% de la consommation énergétique totale et près de 42% des émissions de CO2 en 2017». Le rapport pointe le ralentissement des investissements consentis dans l'efficacité énergétique qui n'ont évolué que de 4,7% en 2017, «soit le taux le plus bas d'augmentation ces dernières années», écrit l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction dans son rapport 2018 «Vers un système zéro émission, pour un secteur du bâtiment et de la construction résiliente et efficace» co-réalisé avec l'ONU-Environnement et l'Agence internationale de l'énergie. D’où le Solar Decathlon Africa 2019 de Benguérir qui fait appel au talent des jeunes étudiants. La compétition à proprement parler aura lieu en septembre prochain à l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguérir. DNES à Benguérir - Samir Benmalek

1.200 étudiants de 54 universités présentent leurs maquettes de bâtiments verts à Benguérir

Pour présenter leurs projets de maisons écologiques en matériaux naturels, énergétiquement autonomes et connectées au réseau internet, 54 universités de tous les continents ont délégué de leurs 1.200 étudiants qui espèrent décrocher la palme du Solar Decathlon Africa 2019.