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Le 25e Festival du cinéma méditerranéen, un événement à dimension plurielle

Le 25e Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, qui se poursuit jusqu’au 30 mars, prend, pour son jubilé d’argent, une dimension «plurielle», avec son florilège d’activités culturelles, artistiques et didactiques.

Le 25e Festival du cinéma  méditerranéen, un événement  à dimension plurielle
Le cinéaste Ahmed Boulane (au centre) présentant son livre autobiographique «Ma vie est belle».

Organisé par la Fondation du Festival du 23 au 30 mars, ce festival se distingue par un hommage au cinéma palestinien avec un programme dense et varié composé de longs et courts métrages de fiction et documentaires. Ce programme palestinien a débuté par la diffusion au cinéma «Avenida» d’un documentaire sur le village palestinien «Emwas» dynamité et totalement rasé par Israël durant la catastrophique guerre des Six Jours. Intitulé «Emwas, reconstruire les souvenirs», le film retrace le parcours de sa réalisatrice, Dima Abou Ghosh, qui tente de reconstruire le village en maquette pour ressusciter les souvenirs de ses anciens habitants et préserver la mémoire de ce désastre commis par l’armée israélienne pour les générations futures. Une rencontre sur «Le cinéma palestinien dans tous ses états» figure aussi au programme, en plus d’une série d’autres films palestiniens.
Conçu comme édition festive, le festival rend hommage aux cinéastes, acteurs et professionnels du secteur de l’industrie du film. L’acteur marocain Mohammed Choubi, qui a reçu un accueil chaleureux de la part du public, a déclaré qu’il entretenait «une relation spirituelle avec le cinéma». Choubi s’est révélé aussi un poète et écrivain qui tarde à publier ses écrits, par «crainte de l’indifférence ou de la critique acerbe». Un hommage doit être aussi rendu au réalisateur et producteur espagnol Luis Minarro, auréolé de la «Palme d’Or» au Festival de Cannes 2010 pour son film «L’oncle Boonme se souvient de ses vies antérieures», et à l’actrice égyptienne Nelly Karim, pour les succès de ses nombreux rôles dans de grands films égyptiens.
Des dédicaces des livres «Image et sens» du chercheur Mohammed Noureddine Affaya et «Ma vie est belle» du cinéaste Ahmed Boulane ont été, par ailleurs, organisées dans la librairie «Bayt Al Hikma», démontrant que le festival a une vision large et globale. Des rencontres ont aussi été programmées sur des thèmes divers, dont «La cinéphilie en Méditerranée», «Quand le cinéma se conjugue au féminin» et une conférence d’Yves Gounin, conseillé d’État, sur «La sélection des films en France».
Notons que 60 films, dont 23 longs métrages et documentaires, sont en lice pour le «Prix Tamouda». Douze films sont programmés dans le cadre de la compétition officielle du long métrage, avec pour président du jury l’italien Roberto Giacomo Pischiuta, et 11 films sont programmés dans la catégorie documentaire avec pour président du jury l’Algérien Malek Bensamain. Le président du jury de la «Critique Mustafa Mesnaoui» est le marocain Mohammed Gallaoui. Le festival a concocté également un programme quotidien à l’intention des enfants en plus d’ateliers didactiques, le comité d’organisation étant convaincu que le film constitue un moyen d’éducation artistique et une véritable source d’inspiration pour l’enfant, le cinéphile et l’homme de demain. 

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