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42.500 DH en moyenne en 2018

Les ménages ont mis davantage le pied sur l’accélérateur de l’endettement bancaire en 2018. Ils ont, en effet, emprunté pour 342 milliards de DH, soit 31% du PIB. Selon Bank Al-Maghrib, les crédits à la consommation ont progressé plus vite (7%) que les prêts à l’habitat (3,7%). L’endettement moyen ressort à 42.500 DH.

42.500 DH en moyenne en 2018

L’endettement bancaire des ménages n’en finit pas de s’alourdir. Son rythme de progression s’est même accéléré l’année dernière, affichant une croissance de 6,1% contre 4,4% en 2017, atteignant 342 milliards de DH. Soit 31% du PIB (+1 point comparé à 2017), indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport annuel sur la supervision bancaire. La part de cet encours dans la totalité des concours des établissements de crédit s’est, toutefois, stabilisée à 36%. Le niveau d’endettement moyen par ménage s’est accentué d’une année à l’autre, passant de 41.000 à 42.500 DH.
La ventilation de cet endettement reste inchangée, le crédit à la consommation pesant pour 36% et celui à l’habitat pour le reste. Les banques détiennent près de 85% de cet endettement, sans changement non plus.

Pour le financement de l’habitat, l’encours brut des crédits a ralenti (3,7% contre 4,1% en 2017), à 215 milliards. L’encours des prêts libres, représentant une part de 82%, a augmenté de 6,7%, contre 4,7%. Les prêts encouragés par l’État ont, quant à eux, progressé de 0,9%, contre 1,8% en 2017. 
Ils ont atteint 39,3 milliards, dont 21,4 milliards au titre des fonds Fogalef et Fogaloge, 15,8 milliards pour le Fogarim et 2,1 milliards au titre de l’Habitat bon marché.
Le taux d’intérêt moyen appliqué au crédit à l’habitat s’est établi à 4,93%. La proportion des taux compris entre 4 et 6% a augmenté de 4 points à 74%, alors que celle des taux oscillant entre 6 et 8% a baissé de 3 points à 19%. 
La part du taux fixe a gagné un point par rapport à 2017 à 98% en termes de production et à 94% en termes d’encours. La part des crédits à l’habitat accordés pour une durée de plus de 20 ans a reculé de 2 points à 55%, ramenant la durée initiale moyenne à 19,8 ans, contre 20 ans un an plus tôt.
Les chiffres de BAM montrent également que les personnes âgées de plus de 40 ans ont concentré près de 65% du nombre total des dossiers, contre 29% pour les 30-40 ans et 6% pour les moins de 30 ans. Les personnes à revenu compris entre 4.000 et 6.000 DH sont à l’origine de 23% du nombre de dossiers de crédits, en hausse d’un point au détriment des personnes à revenus inférieurs à 4.000 DH (31%).
Il en ressort aussi que 47% (48% en 2017) de ces crédits vont aux salariés, 34% (part inchangée) aux fonctionnaires et 13% (14% en 2017) aux artisans-commerçants. Les crédits Habitat sont concentrés à 40% dans la région de Casablanca-Settat et à 19% à Rabat-Salé-Kénitra

Crédits à la consommation : 51.000 DH en moyenne
Contrairement au financement de l’habitat, celui de la consommation a vu son rythme de progression s’accélérer à 7%, contre 4,8% en 2017, avec un encours brut de 123 milliards. Cette tendance concerne aussi bien les prêts distribués par les sociétés de crédit à la consommation (8%) que les banques (6,3%).
La part des crédits de maturité supérieure à 5 ans a grossi de 3 points à 75%, au détriment des crédits de maturité inférieure à 3 ans, relève la Banque centrale. 
L’allongement de la maturité a concerné aussi bien les sociétés de crédit à la consommation que les banques. Le montant moyen des prêts à la consommation se chiffre à 51.000 DH, en baisse de 2.000 DH entre les deux années considérées. Les emprunteurs de moins de 40 ans sont plus nombreux qu’en 2017 : ils représentent 35% du nombre de dossiers (+2 points) au détriment des clients plus âgés. Les bénéficiaires de moins de 30 ans pèsent 10%.
Les prêts personnels constituent toujours le type de crédit le plus utilisé par toutes les tranches d’âges, note BAM. En revanche, les cartes revolving représentent 6% de crédits contractés par les plus de 50 ans et seulement 1% par les personnes de moins de 30 ans.
Près de 23% des dossiers de crédit sont pour des personnes à revenu compris entre 4.000 et 6.000 DH et 22% pour celles touchant plus de 10.000 DH. Les prêts personnels sont les crédits les plus utilisés chez toutes les tranches de revenus. La part la plus importante (75% contre 78% en 2017) revient aux personnes aux revenus les plus faibles, selon le même rapport qui relève que les personnes aux revenus les plus élevés détiennent une part plus significative de prêts pour achat de véhicules (26%). Près la moitié (49% contre 46% en 2017) des crédits à la consommation va aux salariés et 34% (36% en 2017) aux fonctionnaires. 
Les bénéficiaires du crédit à la consommation restent, par ailleurs, concentrés au niveau des agglomérations urbaines de Casablanca (30%) et Rabat (19%). 

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