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7,4 milliards de DH pour améliorer les services aux citoyens et aux entreprises

Le gouvernement planche sur un méga-programme d’amélioration de la performance des communes pour la période 2019-2023. Pour un coût d’environ 7,4 milliards de DH, financé à hauteur de 2,9 milliards par la Banque mondiale, ce programme s’attaquera à la gouvernance, dont la gestion financière, à l’organisation et aux ressources humaines afin d’améliorer les services aux citoyens et aux entreprises.

7,4 milliards de DH pour améliorer  les services aux citoyens et aux entreprises
Les besoins d’investissements en infrastructures, équipements et services urbains dans les villes s’élèveraient à environ 320 milliards de DH sur la période 2017-2027, dont environ 69% à financer par les municipalités urbaines elles-mêmes.

Big bang attendu dans la gouvernance locale. Le gouvernement et la Banque mondiale ont convenu de lancer un méga-programme d’appui à l’amélioration de la performance des communes. Pour un coût de 760 millions de dollars (environ 7,4 milliards de DH), ce programme sera financé à hauteur de 300 millions de dollars (2,9 milliards de DH) par l’institution de Bretton Woods via un prêt à approuver d’ici octobre prochain. Ce programme sera mis en œuvre sur une période de 5 ans (2019-2023). Son objectif, renforcer significativement les capacités et la performance des communes, essentiellement du secteur urbain, tant sur le plan de la gestion financière, qu’en termes de programmation et de réalisation des investissements publics et de délivrance de services aux citoyens et aux entreprises.  Ce projet – à mettre en œuvre par le ministère de l’Intérieur, à travers la Direction générale des collectivités locales (DGCL) – comprend trois axes. Le premier vise à améliorer l’environnement financier des communes avec la mise en place d’un système de transfert de subventions (dotations complémentaires à l’équipement par exemple) basé sur la performance. Ce système évaluera, entre autres, les volets gouvernance, transparence, gestion des ressources financières et humaines, participation citoyenne ainsi que la gestion environnementale et sociale. Cette évaluation sera également utile pour déterminer leurs besoins en assistance et formation. Les communes cibles seraient celles comptant une population de plus de 50.000 habitants et/ou les communes chefs-lieux des préfectures ou provinces, soit 97 communes identifiées représentant plus de 85% de la population urbaine du pays et près de 55% de sa population totale. Le deuxième axe du programme permettra la mise en place et l’opérationnalisation d’Établissements de coopération intercommunale (ECI). Le renforcement de l’intercommunalité, en particulier dans les plus grandes agglomérations du pays, permettrait d’optimiser la qualité des services publics structurants, via l’assistance technique et l’incitation financière aux ECI. Quant au troisième et dernier axe, il a pour objectif d’améliorer l’organisation et des capacités humaines des communes. Cette composante, considérée comme un élément primordial pour la réussite du programme, consiste à fournir un appui à la DGCL pour l’opérationnalisation de son plan d’action relatif à l’optimisation de la gestion des services publics assurés par les communes. Cet appui concerne, notamment la transformation digitale. Le programme apportera, ainsi, un soutien financier et technique à la DGCL pour accélérer la digitalisation afin de permettre un meilleur pilotage de l’action des communes, mais aussi de fluidifier les procédures et processus à leur niveau. La digitalisation couvrira, entre autres, des plateformes de services aux citoyens et aux entreprises : portail unique du citoyen, autorisations urbaines et commerciales…  Pour le gouvernement, l’enjeu est très important. 74% des Marocains vivront dans des villes en 2050 contre 60,3% en 2014. Les villes marocaines accueilleront une population supplémentaire de 5,8 millions d’habitants dans les 15 prochaines années, dont 50% seront concentrés dans les grandes villes. Les besoins d’investissements en infrastructures, équipements et services urbains dans les villes marocaines s’élèveraient à environ 320 milliards de DH (l’équivalent de 33,6 milliards de dollars) sur la période 2017-2027, dont environ 69% à financer par les municipalités urbaines elles-mêmes. 

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