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Abdelkhalek Wahidi, directeur commercial du groupe Bzioui Immo : «Le segment social dans sa version actuelle a fait son temps»

Abdelkhalek Wahidi, directeur commercial du groupe Bzioui Immo : «Le segment social dans sa version actuelle a fait son temps»

Le Matin : Comment qualifiez-vous l’évolution du secteur de l’immobilier sur le segment du social depuis l’année dernière ?
Abdelkhalek Wahidi : Je pense que le segment social dans sa version actuelle a fait son temps. D’une part, la demande est moindre qu’elle ne le fut à une certaine période et, d’autre part, la clientèle a évolué face à une offre abondante. Aujourd’hui, les clients ne veulent plus simplement habiter par obligation, ils veulent choisir, prendre leur temps et ils demandent des logements de qualité.

Quel bilan faites-vous de votre activité en 2018 et comment 
se présente 2019 pour vous ?

Nous avons connu une bonne année 2018 et un début d’année 2019 en légère baisse par rapport aux années précédentes, mais rien d’inquiétant. Nos logements ont connu un franc succès grâce aux innovations que nous y avons apportées.

Quelles sont aujourd’hui les attentes des acquéreurs vis-à-vis des projets sociaux ?
Les acquéreurs aujourd’hui attendent toujours plus de qualité dans le choix des matériaux et une finition mieux soignée. Ils sont devenus pus regardant sur le pedigree de l’entreprise, son historique, son sérieux. Enfin, ils espèrent que ce type de projets sociaux ne soit pas des cités-dortoirs grises et inhumaines, mais demandent à ce que l’on y trouve des espaces verts, des aires de jeux, des commerces et services. La question de la gestion professionnelle de la copropriété est un élément qui est devenu central dans la négociation lors de la vente.

Quelle stratégie adoptez-vous pour contrer le ralentissement de la demande sur ce segment ?
Le logement social ne vit pas ses dernières heures bien au contraire, mais il est arrivé à un certain stade de maturité et il doit donc évoluer. Le logement social ne doit pas se concentrer uniquement dans les grands pôles urbains, mais il doit aussi se développer en milieu rural. Aussi il est à noter qu’avec un foncier relativement cher, les projets sociaux ne peuvent être rentables pour les promoteurs qu’en périphérie des villes d’où la nécessité de moderniser nos infrastructures routières et transports.

Pensez-vous que le moyen standing constitue une réponse aux problématiques du secteur
de l’immobilier ?

Il faudrait déjà identifier ce qu’est le moyen standing et qu’elle est sa cible. Est-ce qu’on parle d’un social relifté accessoirement et vendu plus cher ou d’un vrai logement moyen standing répondant aux attentes de la classe moyenne ? Il faudra à mon sens une vraie définition du moyen standing avant de lancer des investissements importants avec le risque que le marché ne l’accepte pas. y

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