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Abdeslam Ahizoune rempile pour un quatrième mandat à la tête de la FRMA

Abdeslam Ahizoune a été élu lundi à Rabat pour un nouveau mandat à la tête de la Fédération Royale marocaine d’athlétisme. Une reconduction qui s’est faite dans la confusion, face à un concurrent de taille, le champion olympique Hicham El Guerrouj. Celui-ci a préféré se retirer au moment du vote, dénonçant «l’illégalité» de la candidature de son rival.

Abdeslam Ahizoune rempile pour un quatrième mandat à la tête de la FRMA

Abdeslam Ahizoune a été élu président de la Fédération Royale marocaine d’athlétisme, lundi soir à Rabat, pour un quatrième mandat, après avoir bénéficié d’un vote favorable de la part de 43 clubs sur les 63 inscrits. Les représentants de 18 clubs et d’une ligue régionale ont préféré quitter la salle, en solidarité avec Hicham El Guerrouj. La bataille pour la présidence a eu lieu cette fois-ci sur le champ juridique au lieu des traditionnelles frictions sur les programmes, les finances ou encore le volet technique. On s’y attendait d’ailleurs depuis qu’Ahizoune s’est représenté, après avoir décidé dans un premier temps de se retirer la course à sa propre succession. Et c’est justement l’un des points sur lesquels Hicham El Guerrouj a bâti sa défense. Mais le principal argument de la légende marocaine du demi-fond reste la non-conformité présumée des statuts de la FRMA avec la loi 30-09 sur l’éducation physique et le sport. Il fait la chronologie des investitures de son rival qui est au gouvernail depuis 2006 et rappelle que le 30 octobre 2013, la FRMA avait adopté ses nouveaux statuts, mais sans les mettre, à ce jour, en conformité avec la loi sur l’éducation physique qui a été promulguée en 2010 et publiée au Bulletin officiel en 2011. Une manière comme une autre, dit-il, de laisser la porte entrouverte à autant de mandats qu’on désire briguer. Pour El Guerrouj, la Fédération est en situation illégale. «Cela ne m’honore nullement de me présenter contre une personne qui a transgressé les textes et qui a défié les lois et les institutions marocaines». El Guerrouj lance un appel solennel aux clubs et aux administrations de tutelle pour intervenir d’urgence «afin de rétablir la légalité», en précisant qu’il n’est pas contre la personne de M. Ahizoune, mais contre son mode de gestion et contre le fait d’avoir fait entorse aux textes de l’institution. 
El Guerrouj a même brandi devant la présence une pétition signée par les clubs qui, dit-il, dans leur majorité rejettent les rapports moral et financier (approuvés pourtant à l’unanimité), qualifiant ces assises du «plus grand scandale dans le sport». 

Ahizoune, quant à lui, a évité l’affront et la polémique, se sentant dans ses droits en invoquant la non-rétroactivité de la loi. Il a également émis des réserves sur la candidature de Hicham El Guerrouj pour raison d’incompatibilité avec sa fonction d’employé du ministère de la Jeunesse et des sports. Il a également rappelé le rejet de la réserve introduite par El Guerrouj auprès du ministère et du CNOM, pour incompétence. Abdeslam Ahizoune a été
déclaré donc président pour les quatre années à venir et a promis de maintenir le cap pour que l’athlétisme national retrouve son lustre d’antan. 
Il a appelé pour cela à la solidarité collective autour du projet. Pour sa part, Hicham El Guerrouj estime qu’il n’a pas d’autres choix que de recourir à l’arbitrage de la justice «afin de réparer le préjudice». 
C’est dire que le feuilleton ne fait que commencer, pour l’une des plus grandes fédérations sportives au Maroc, qui a enregistré 113 millions de DH de recettes pour la saison 2017-2018. 

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