Abdesslam Seddiki : «L’objectif du PPS est de regagner la confiance du citoyen»

Quelles sont les vraies raisons qui ont poussé le PPS à se retirer de la coalition gouvernementale à la veille du remaniement ministériel ? Quel est le nouveau positionnement du parti ? Quels sont les chantiers à attaquer en priorité ? Pour répondre à ces questions, l’Info en Face a invité Abdesslam Seddiki, membre du bureau politique du PPS et ancien ministre de l’Emploi, deux jours après que le comité central du parti socialiste a entériné la décision du Bureau politique de se retirer du gouvernement.
«La décision de se retirer de la coalition ne date pas d’aujourd’hui, cela fait près d’un an et demi qu’elle est en discussion. On sentait bien qu’il y avait un malaise social chez les citoyens, que des réformes n’arrivaient pas à aboutir, que nos opérateurs économiques manquaient de visibilité. Nous en avons alerté le gouvernement à plusieurs reprises», explique le camarade de Nabil Benabdallah. Le parti semble donc avoir pris ses responsabilités en décidant de rejoindre l’opposition critique jusqu’en 2021, date des prochaines échéances électorales.
À la question de savoir si la décision de se retirer du gouvernement El Othmani est due à la restriction des portefeuilles ministériels attribués au parti, M. Seddiki a tenu à affirmer que «le nombre de ministres nous importe peu, d’ailleurs, nous étions, dans de précédents gouvernements représentés par un seul ministre. La priorité pour nous est de savoir quelle est la vision politique, économique et sociale de cette nouvelle équipe, car ce qui est demandé pour cette phase, c’est une refonte de la structure de l’Exécutif». Par ailleurs, M. Seddiki tient à rassurer sur l’avenir de Nabil Benabdallah au sein du parti. «Benabdallah est le SG du parti et nous le soutenons. Il le restera jusqu’à la fin de son mandat», précise-t-il.
Avec ce nouveau positionnement, le parti s’est fixé comme objectif, d’ici les élections de 2021, de regagner la confiance des citoyens et de s’atteler à la réorganisation des structures du parti et à la redynamisation de ses organisations. Aussi, explique l’invité de Rachid Hallaouy, «le parti ne chôme pas : nous avons organisé l’édition 2019 de notre Université d’été, nous préparons un Forum dédié à la femme ainsi que le congrès de la jeunesse».