Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Les acteurs de la santé appellent à mieux maîtriser les dépenses

Les thématiques du 7e Congrès national de pharmacoéconomie et de pharmacoépidémiologie ont abordé les aspects économiques liés aux médicaments au Maroc, dans les pays du Maghreb et à l’international. Au cours de cette manifestation, les acteurs de la santé ont appelé à mieux maîtriser les dépenses et promouvoir le médicament générique.

Les acteurs de la santé appellent à mieux  maîtriser les dépenses

La Société marocaine de l’économie des produits de santé (SMEPS) a tenu, du 28 au 30 novembre à la Fondation Mohammed VI de la promotion des œuvres sociales de l’éducation à Rabat, son 7e Congrès national de pharmacoéconomie et de pharmacoépidémiologie et 5e Congrès maghrébin. Organisé sur les thèmes «Contrats d’accès aux médicaments innovants et Accès aux médicaments génériques», cet événement a réuni un grand nombre d’experts nationaux et internationaux pour partager et échanger les différentes expériences dans l’objectif de mieux maîtriser les dépenses de santé. Les intervenants ont mis l’accent sur les contrats d’accès au marché des médicaments comme une solution pour mieux réguler les prix. Ces contrats, également considérés comme une voie d’accès plus rapide pour les innovations thérapeutiques, sont des accords entre deux ou plusieurs parties qui conviennent ensemble des modalités et des conditions dans lesquelles un produit de santé obtiendra l’accès au marché.
«La question de l’accès aux médicaments est au centre des préoccupations du ministère de la Santé. Il s’agit d’un élément déterminant et stratégique de toute politique de santé, qui doit garantir et promouvoir cette accessibilité à la fois géographique, physique, financière et qualitative. Ce congrès intervient au moment où il est nécessaire de réfléchir à des modèles d’accès aux produits de santé innovants. Dans ce sens, au niveau mondial, l’émergence des contrats d’accès au marché des médicaments, en tant que nouveaux instruments de régulation des prix, survient pour encadrer les négociations entre les organismes régulateurs et payeurs d’un côté et les laboratoires pharmaceutiques. Cela permettra de répondre à deux problématiques. L’une concernant la restriction budgétaire et une nécessité de maîtrise des dépenses de santé. Et la deuxième concernant l’incertitude entourant le véritable bénéfice des nouveaux médicaments», a souligné Samir Ahid, président de la SMEPS, ajoutant que le Maroc n’a toujours pas adhéré à ces contrats, étant donné leurs différents niveaux de complexité, la difficulté à les évaluer ou encore l’absence de cadre juridique. Les participants à ce congrès ont également lancé le débat sur la politique du médicament générique qui constitue un enjeu majeur de l’évolution du système de santé. «Dans un contexte de nécessaire rationalisation des dépenses de santé pour promouvoir un meilleur accès aux médicaments établis. Au Maroc le médicament générique existe depuis les années 1970. Son développement a permis un accès plus large à la population grâce à son prix d’acquisition plus abordable dans le secteur public à travers les appels d’offres ou son prix d’achat abordable par le patient en ambulatoire. Son évolution a permis aussi d’avoir plusieurs produits de substitution en cas de rupture de stock, d’éviter les situations de monopoles et d’assurer la viabilité et réussite de la Couverture médicale de base à travers des économies générées lors du remboursement pour les payeurs. Et pourtant, le marché des médicaments génériques n’a pas atteint au Maroc le niveau observé aux États-Unis ou dans certains pays européens. Il représente aujourd’hui à peine 40% des ventes de médicaments», a affirmé le président de la SMEPS.
Les intervenants ont ainsi insisté sur l’importance de la sensibilisation des citoyens mais surtout des médecins de favoriser un accès aux médicaments de façon plus rapide, plus importante et à un prix plus abordable au Maroc.
Cette manifestation a aussi été une occasion de formation. Ainsi, des ateliers en pharmaco-économie, santé publique et économie de santé destinés aux chercheurs, aux industriels et aux autorités de santé ont été organisés. Cela a aussi été une occasion pour les jeunes chercheurs de présenter leurs travaux scientifiques dans les thématiques de la manifestation. 

Lisez nos e-Papers