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Saâd Eddine El Othmani réaffirme à New York l’attachement du Maroc, sous le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, au multilatéralisme pour affronter les défis mondiaux

• «L’engagement du Maroc sur les questions de la migration se reflète dans le choix porté sur S.M. le Roi Mohammed VI en tant que “Leader africain” sur la question migratoire»• «Le Royaume du Maroc est fier d’être du côté du peuple palestinien, d’autant plus que Sa Majesté le Roi Mohammed VI est le Président du Comité Al-Qods, issu de l’Organisation de la coopération islamique»• «Le Maroc œuvre avec sérieux en vue d’une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain et la souveraineté totale du Royaume sur ses provinces du Sud est une question absolument non négociable»• «Le Maroc plaide devant l’ONU pour une Afrique forte ayant la place qu’elle mérite en tant qu’acteur sur la scène internationale»

Saâd Eddine El Othmani réaffirme à New York l’attachement du Maroc, sous le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, au multilatéralisme pour affronter les défis mondiaux

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a réaffirmé, mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’attachement du Maroc, sous le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, au multilatéralisme suivant «une approche prospective et interactive» pour affronter les défis mondiaux. «Conformément à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc adhère à une diplomatie multilatérale, renouvelée et efficiente et opte pour une approche prospective et interactive avec les questions globales, de manière équilibrée et avec réalisme et efficience, ce qui lui permet une adhésion effective, à travers des initiatives ciblées, pour faire face aux défis globaux qui préoccupent le monde aujourd’hui», a indiqué M. El Othmani qui prend part, sur instructions de S.M. le Roi, au débat général de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’action multilatérale à laquelle le Royaume aspire, a-t-il poursuivi, «doit garantir à l’Afrique la place qu’elle mérite en tant qu’acteur sur la scène internationale et défendre son statut d’égal à égal avec les autres acteurs internationaux». «Aussi, S.M. le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse d’appeler, à partir de cette tribune, à ce que notre Organisation accorde une importance cruciale à une renaissance de l’Afrique à la mesure de ses aspirations et de ses potentialités», a-t-il rappelé, ajoutant que «le retour du Maroc à sa famille institutionnelle, l’Union africaine, le 30 janvier 2017, est l’aboutissement logique de cette conviction et des partenariats bilatéraux et régionaux, tissés par le Royaume à travers le temps, avec son environnement continental» dans le cadre d’une coopération Sud-Sud fructueuse, efficiente et solidaire à tous les niveaux.
Dans ce sens, M. El Othmani a rappelé que le Royaume a consacré les deux tiers de ses investissements directs étrangers à l’Afrique, ce qui en fait le deuxième plus grand investisseur au niveau du continent. «La force de l’action multilatérale réside dans sa capacité à s’adapter aux changements et à asseoir des partenariats adaptés afin d’accélérer le traitement des différents défis», a poursuivi M. El Othmani. Énumérant ces défis, il a cité la lutte contre les menaces sécuritaires, y compris le terrorisme, par l’établissement d’une coopération effective, opérationnelle et multidimensionnelle. Le Chef du gouvernement a rappelé, à cet égard, l’importance du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) présidé par le Maroc et les Pays-Bas depuis 2016 et que le Royaume continuera à coprésider avec le Canada à partir de 2020.
Évoquant la problématique de la migration, le Chef du gouvernement a souligné qu’aucun pays ne peut, à lui seul, répondre à ce défi ni y apporter des réponses concluantes. «Le Maroc a été l’un des premiers, au niveau régional, à adopter une politique nationale de la migration, à la fois humaine dans sa philosophie, globale par son contenu, réaliste par son approche et responsable par sa méthodologie», a relevé M. El Othmani, rappelant que c’est en terre marocaine, à Marrakech, que fut adopté, pour la première fois de l’histoire des Nations unies, le Pacte mondial sur les migrations, un document clé de la gouvernance en matière de migration. «Il s’agit d’une vision qui instaure une gouvernance plus sociale, plus humaine et plus juste, fondée sur la responsabilité partagée», a poursuivi le Chef du gouvernement.
M. El Othmani a fait observer que le Pacte de Marrakech est devenu «une référence mondiale de l’action multilatérale dans le domaine de la migration», notant qu’il «nous incombe à tous de travailler sans relâche pour mettre en œuvre ses dispositions». Il a ajouté que l’engagement du Maroc sur les questions de la migration se reflète dans le choix porté sur Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant que «Leader africain» sur la question migratoire, notant que, dans ce même esprit, un accord a été conclu entre le Royaume du Maroc et la Commission de l’Union africaine pour la création à Rabat d’un Observatoire africain des migrations chargé de faire le suivi objectif de ce phénomène et d’anticiper son évolution de manière scientifique.
Concernant le dossier des changements climatiques, M. El Othmani a fait remarquer que la tenue au Maroc de la COP 22, à Marrakech en 2016, constitue un exemple, parmi tant d’autres, de l’engagement du Royaume dans la lutte contre les effets de ce phénomène qui menace l’avenir de l’humanité.

S’agissant du développement humain et durable, le Chef du gouvernement a souligné qu’un système multilatéral respectueux des spécificités et des différences entre différents pays et régions est en adéquation avec les Objectifs de développement durable. «L’Agenda 2030 des Nations unies constitue une approche intégrée qui offre aux différents pays la possibilité d’élaborer leurs propres stratégies pour atteindre les objectifs de développement», a-t-il relevé. «Le multilatéralisme auquel nous aspirons porte également sur la consolidation de la paix et de la sécurité internationales qui est la mission principale des Nations unies», a en outre précisé M. El Othmani.
S’agissant des développements du conflit israélo-palestinien, M. El Othmani a relevé que l’absence de perspectives de relance du processus de paix est devenue une cause d’inquiétude pour le Royaume du Maroc et une nouvelle source d’instabilité au Proche-Orient. Le Royaume du Maroc, a-t-il affirmé, est fier d’être du côté du peuple palestinien, d’autant plus que Sa Majesté le Roi Mohammed VI est le Président du Comité Al-Qods, issu de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le Maroc rejette toute atteinte au statut de la Ville sainte et s’oppose à la politique de colonisation, a encore souligné le Chef du gouvernement. «Nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir de paix juste et durable sans le droit légitime du peuple palestinien à la création d’un État indépendant avec Al-Qods comme capitale», a-t-il dit.
Par ailleurs, M. El Othmani a souligné que la position du Maroc est aux antipodes des discours de haine et de rejet de l’autre, qui sont en contradiction flagrante avec les normes universellement reconnues, en particulier celles du vivre-ensemble et du respect de la dignité humaine et de la pluralité. Il a rappelé, à ce propos, la visite au Maroc, en mars dernier, de Sa Sainteté le Pape François, durant laquelle Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, et le Souverain Pontife ont signé «l’Appel d’Al-Qods».
Abordant, par ailleurs, la question de l’intégrité territoriale du Royaume, le Chef du gouvernement a souligné que le Maroc œuvrait avec sérieux en vue d’une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain, affirmant que la souveraineté totale du Royaume sur ses provinces du Sud est une question absolument non négociable. Le Royaume du Maroc réaffirme, à partir de cette tribune, que l’initiative d’autonomie, qualifiée depuis 2007 par le Conseil de sécurité de l’ONU de sérieuse et crédible, est la solution à même de résoudre définitivement ce conflit artificiel, a dit M. El Othmani.
À cet égard, il a salué les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies visant à aboutir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis, conformément à la résolution 2468 du Conseil de sécurité adoptée en avril 2019. Le Chef du gouvernement a rappelé à cet égard la situation déplorable des populations des camps de Tindouf, qui continue d’être une source de grande préoccupation pour le Maroc, réitérant l’appel à la communauté internationale pour œuvrer afin d’amener le pays hôte, eu égard à ses responsabilités légales et humanitaires, à procéder à l’enregistrement des populations de ces camps et à garantir le respect de leurs droits fondamentaux systématiquement bafoués. 

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