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Les actionnaires d’Africa50 se donnent rendez-vous à Kigali au Rwanda. C’est là où se tiendra la quatrième Assemblée générale annuelle de ce fonds panafricain dédié aux infrastructures. Prévue les 9 et 10 juillet en présence du Maroc, l’un des actionnaires fondateurs du fonds, cette réunion a pour objectif de dresser le bilan des activités d’Africa50 de l’année écoulée, approuver les états financiers et échanger avec la direction sur sa stratégie à long terme. À l’ordre du jour, notamment, une nouvelle augmentation du capital.
Africa50 n’est toujours pas parvenu à franchir le cap du milliard de dollars, un objectif qui devait être atteint il y a deux ans. Les responsables du fonds restent, néanmoins, confiants pour passer à la vitesse supérieure. Opérant depuis son siège social à Casablanca, Africa50 compte dans son actionnariat 27 pays africains, la Banque africaine de développement (BAD) et deux Banques centrales africaines, pour un capital engagé totalisant à ce jour plus de 870 millions de dollars. La contribution du Maroc s’élève à 100 millions de dollars, pour le compte de l’État, auxquels s’ajoutent 20 millions de dollars investis la Bank Al-Maghrib.
L’Assemblée générale annuelle est ainsi une occasion pour le fonds de mobiliser des financements additionnels auprès des Institutions financières internationales et des investisseurs institutionnels ; fonds de pension et fonds souverains notamment. Le capital doit atteindre au moins 1 milliard de dollars cette année, avec un objectif à moyen terme de 3 milliards de dollars, afin de renforcer le portefeuille de projets et d’accélérer les investissements.
Pour rappel, l’Assemblée générale constitutive des actionnaires fondateurs a eu lieu en juillet 2015 à Casablanca. Deux sociétés constituent Africa50 : le Guichet développement des projets et le Guichet financement des projets. Le premier stimule le développement de projets d’infrastructures banquables et prêts à l’investissement, en facilitant l’accès au financement en phase de démarrage, l’exécution de projets et l’intermédiation avec les parties prenantes. Le second fonctionne sur la base d’un modèle de capital-investissement, levant des fonds et investissant dans des projets d’infrastructures. Les industries clés ciblées sont l’énergie, les transports, les nouvelles technologies, l’eau et le gaz. Selon les dernières estimations de la BAD, les besoins de financement des infrastructures en Afrique s’élèvent entre 130 et 170 milliards de dollars par an, le gap se situant entre 68 et 108 milliards de dollars. Africa50 est né pour réduire ces écarts.
À noter que la première journée de l’Assemblée générale annuelle sera marquée par l’organisation d’un forum d’investissement dédié au pays hôte, en partenariat avec le Rwanda Development Board, l’agence nationale en charge de la promotion des investissements.
