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Alerte sur la demande européenne adressée au Maroc !

L’Organisation mondiale du commerce abaisse fortement sa prévision de croissance du commerce mondial, suite à l’escalade des tensions et au ralentissement de l’économie planétaire. La demande européenne adressée aux marchés étrangers resterait faible. Un risque pour le Maroc, qui peine à réduire son déficit commercial.

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Alerte sur le climat des affaires. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) vient d’abaisser fortement sa prévision de croissance du commerce mondial. Face à l’escalade des tensions commerciales et au ralentissement de l’économie planétaire, les économistes de l’OMC considèrent que le volume du commerce mondial de marchandises augmenterait de 1,2% seulement en 2019, au lieu de 2,6% annoncés en avril dernier. Ils s’attendent aussi à ce que le rebond en 2020 soit limité à 2,7%, contre 3% estimé précédemment.

L’organisation basée à Genève met en garde contre les risques de détérioration qui restent élevés et précise que la projection pour 2020 dépend d’un retour à des relations commerciales plus normales. «Les perspectives du commerce qui s’assombrissent sont décourageantes mais pas inattendues. Au-delà de leurs effets directs, les conflits commerciaux renforcent l’incertitude, ce qui conduit certaines entreprises à reporter des investissements favorables à la productivité qui sont essentiels pour élever les niveaux de vie», souligne Roberto Azevêdo. Selon le directeur général de l’OMC, le marché du travail serait également affecté ; les entreprises réduisent leurs effectifs pour produire des marchandises et des services destinés à l’exportation. L’indice mondial des directeurs d’achat pour les nouvelles commandes à l’exportation est tombé à 47,5 en août 2019, son niveau le plus bas depuis octobre 2012.

Les performances attendues restent mitigées pour les économies d’Afrique et du Moyen-Orient. Dans cette région, les exportations s’accroitraient à peine de 0,9% cette année, après 2,7% en 2018. En 2020, elles rebondiraient de 2,5%. Les importations de la région, elles, augmenteraient cette année de 2,6%, après 0,5% en 2018, avant de s’accélérer à 4,3% l’année prochaine. Rappelons qu’au Maroc, les exportations ont augmenté de 3,3% à fin juillet dernier, contre 3,7% pour les importations avec une hausse du déficit commercial de 4,3%. Les temps s’annoncent durs pour le Royaume, puisque la demande de l’Europe, son principal partenaire, ralentirait à 0,4% cette année, après 1,1% en 2018. Une petite éclaircie est attendue en 2020, puisque les importations se redresseraient de 0,9%. Globalement, dans les économies en développement, l’évolution des exportations de marchandises freinerait à 2,1% en 2019 avant de reprendre à 3,4% l’année prochaine, après 3,5% en 2018. Quant aux importations, la croissance passerait de 4,1% en 2018 à 1,1% cette année et 4,3% en 2020. Dans les pays développés, les exportations de marchandises ralentiraient à 0,4% cette année, après 2,1% en 2018, pour atteindre 2,2% en 2020. Les importations, elles aussi, décéléraient à 1,6% cette année et 1,2% l’année prochaine, contre 2,5% en 2018.

À noter que les prévisions actualisées de l’OMC tablent sur une croissance du PIB mondial de 2,3%, à la fois pour 2019 et pour 2020. Cette projection prend notamment en considération l’évolution de l’orientation de la politique monétaire dans les pays développés et l’incertitude liée au Brexit dans l’Union européenne.

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