Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Amine Benyoussef dévoile son monde des Miroirs Fragmentés

Mohammed Amine Benyoussef offre à voir sa nouvelle collection « Un monde dans des miroirs fragmentés », à la galerie de la Fondation Mohammed VI de Promotion des Œuvres Sociales de l’Education-Formation, et ce, jusqu’au 10 octobre.

Cet artiste peintre, qui a, à son actif, de nombreuses expositions de haut niveau, revient aujourd’hui avec un nouveau souffle et une riche expérience qu’il expose individuellement à Rabat. Amine est connu auprès du public par sa thématique de la peinture florale, tout en se baladant librement et sans complexe entre les mouvements de peinture, sans pour autant se détacher des sujets des fleurs qui furent constamment présents dans ses œuvres. Toutefois sa nouvelle série de 43 tableaux est, par contre, un travail qu’il a bien réfléchi et étudié avant de le livrer aux passionnés des arts plastiques. « Ma recherche dans ce style a commencé en 2015 où j’avais fait une peinture intitulée « Pour un peu de bonheur », alors que j’étais dans une période de maladie un peu difficile. Ce qui m’a poussé à réaliser ce tableau accompagné d’un poème où je me posait des questions sur la vie et la mort, c’est-à-dire, être ou ne plus être », raconte Mohammed Amine Benyoussef.

C’était pour lui le déclic pour une nouvelle étape plastique qui constitue une évolution dans ce travail qui a commencé à voir le jour dans son atelier fin 2016. « Début 2017 a marqué ma première exhibition dans cette recherche, mais seulement avec deux tableaux, à l’occasion d’une exposition collective à Bab Rouah qui a rassemblé 10 artistes marocains et 10 polonais. Car, j’ai voulu garder la surprise pour une prestation individuelle, fruit de 3 ans de travail », renchérit l’artiste Benyoussef. L’artiste Plasticien Chercheur, Azdine Hachimi Idrissi, explique dans son analyse à propos de ces nouvelles peintures que « Mohammed Amine Benyoussef revisite le cubisme, le rénove et le remet au goût du jour. Il a réussi à relever le défi de la fragmentation, l’analyse, la recomposition, la synthèse, l’assemblage…qui sont les caractéristiques fondamentales de cette école. Ses œuvres néo cubistes reflètent une approche moderne du travail de peinture et une composition picturale parfaitement maitrisée ». Et d’ajouter que le tournant de Benyoussef vers le cubisme en 2015 a révélé ce diptyque résolument cubiste, en acrylique sur toile qui représente vase, carafe, verre, livre et fleurs… « Mais le traitement a complétement bouleversé l’ancienne vision. La technique employée a pris le pas sur tout le reste. Cette œuvre a coïncidé avec une période de questionnement existentiel de l’artiste. Ce passage à une autre séquence de sa vie correspondait également, au passage à une autre séquence de créativité artistique. Il faut préciser que cette œuvre cubiste de 2015 n’est pas sortie du néant. Déjà en 1990, pendant qu’il était encore élève à l’Ecole des Beaux-Arts, Benyoussef avait réalisé sa première peinture néo cubiste. Un travail sur papier de 24 x 32 cm intitulé « La Ville » et qu’il conserve précieusement. C’est là le principal témoignage de cette « passion » de Benyoussef pour le cubisme qui aujourd’hui s’épanouit dans cette exposition. Une sorte de retour aux sources ». Cet épanouissement s’accompagne, aussi, sur le plan des matériaux et des supports (diverses matières, collage, imprimés, fragments de journaux, graphisme, écriture,…). Azdine Hachimi Idrissi souligne que « grâce aux nouvelles techniques, aux pigments et textures actuels, l’artiste obtient des résultats avec des effets remarquables. Sur le plan des couleurs, il est évident que son néo cubisme se nourrit de cette riche expérience des nuances et des tons qu’il a capitalisés durant la période florale. Toutefois, le travail a évolué vers une sobriété où dominent l’ocre, le brun, le gris coloré et surtout la couleur marron ou terre de Sienne qui est présente quasiment dans toutes les toiles ». Cette quête vers le néo cubisme est un renouvellement et une continuité dans la créativité plastique de l’artiste, sans se détacher totalement de son passé pictural. Cette recherche a donné lieu à des travaux de différentes dimensions, dont une pièce maitresse que Benyoussef a intitulée « Rabat, ville des Lumières ». 

 

 

Lisez nos e-Papers