Un point de moins sur un an

Un début d’année mi-figue mi-raisin pour l’économie nationale. La croissance n’aurait pas dépassé 2,3% au premier trimestre contre 3,3% sur la même période de 2018. Motif : un affaissement de 4,8% des activités agricoles, selon la note de conjoncture du HCP. Dans ce tableau, la valeur ajoutée hors agriculture aurait bougé de 3,3%, en variation annuelle, portée particulièrement par les mines, les industries manufacturières et les services. Pour le 2e trimestre, le HCP table sur la poursuite de la croissance des activités hors agriculture au même rythme que le trimestre précédent. Compte tenu de la baisse de 4,3% de la valeur ajoutée agricole, l’économie s’améliorerait de 2,4%, soit un peu moins que ce qu’elle a fait au 2e trimestre de 2018 (+2,5%). Le commerce mondial de biens aurait manqué de vigueur au premier trimestre, pâtissant du recul des importations américaines et chinoises. Il n’aurait progressé que de 1,5% sur un an alors qu’il a avancé de 5,9% un an plus tôt. Résultat des courses : la demande mondiale adressée au Maroc aurait ralenti se contentant d’une hausse de 2,8% contre 5%, un an auparavant. Selon le HCP, malgré le ralentissement de la demande extérieure, les exportations hors phosphates et dérivés auraient fait preuve de résilience lors de la même période, portées par les expéditions des secteurs de l’aéronautique, de l’agro-alimentaire et, dans une moindre mesure, de l’électronique. L’orientation favorable des ventes extérieures du secteur phosphatier, en particulier celles des engrais naturels et chimiques et de l’acide phosphorique, aurait soutenu les exportations globales dont la hausse aurait atteint 3,5%, sur une année, dans un contexte d’accroissement des cours mondiaux des dérivés de phosphate, notamment le diammonium phosphate (DAP) et le Triple superphosphate : 1,3% et 9,2%, respectivement à fin février 2019.