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Une année 2018 record pour les levées de fonds

Le capital-investissement a mobilisé plus de 1,68 milliard de DH en levées de fonds l’année dernière. Un chiffre qualifié de record par l’Association marocaine des investisseurs en capital. La tendance devrait se poursuivre cette année : pas moins de 11 sociétés de gestion envisagent des levées de fonds. Une partie de cet argent servira à prendre des parts dans des entreprises opérant dans les nouvelles technologies, l’agroalimentaire, la santé et les services, des secteurs très prisés par les investisseurs pour les 5 prochaines années.

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2019 est l’année des levées de fonds pour les sociétés de gestion. Sur 24 entreprises interrogées dans la cadre de l’étude annuelle sur le secteur, menée par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), 48% envisagent de le faire cette année. Le second semestre sera particulièrement animé : «37% d’entreprises prévoient des levées de fonds au cours de cette période», a révélé Adil Rzal, président de l’AMIC, lors de la rencontre de présentation du rapport d’activité 2018 du capital-investissement au Maroc, organisée hier à Casablanca.
Autre donnée importante partagée : les secteurs d’activités où les sociétés de gestion ont l’intention d’investir dans les 5 prochaines années. Les nouvelles technologies arrivent en tête, avec 14% des intentions d’investissement, l’agroalimentaire compte pour 13% des prévisions alors que la santé et les services arrivent ex æquo, avec 11% chacun.
Les projets candidats au capital-investissement gagneraient à être développés dans d’autres régions que Casablanca-Settat, qui concentre 69% du portefeuille des sociétés de gestion de 2000 à 2018 et seulement 16% des intentions d’investissement dans les 5 années à venir. À titre d’exemple, 14% des sociétés sondées par l’Association comptent investir dans des entreprises de la région de Rabat-Salé-Kénitra (9% des investissements 2000-2018). Marrakech-Safi se positionne également comme région prometteuse pour les 5 prochaines années puisque 11% des sociétés de gestion comptent y investir, contre un taux réel de 5% sur la période.
Le choix de ces sociétés est également déjà arrêté quant aux pays où elles souhaitent placer leurs fonds. Le Maroc pointe en tête avec 24% des intentions sur l’échiquier international. Il est suivi de l’Afrique subsaharienne, la Tunisie et l’Égypte avec 20% chacun.
En attendant la concrétisation de ces objectifs, les investissements en capital se sont redressés de plus de 123% en 2018 sur un an, à 760 millions de DH, après une baisse de 57,4% l’année précédente à 340 millions. Quelque «14 nouveaux investissements ont été réalisés au Maroc l’année dernière», partage Rzal. Le ticket moyen ressort à 42 millions de DH, soit 7 millions de moins en un an. Les capitaux levés, eux, ont atteint 1,68 milliard de DH, un record, après 1,31 milliard un an plus tôt. Près de 70% des levées ont été opérées par des fonds trans-régionaux qui en accaparent 77% depuis 2012. Les désinvestissements réalisés l’année dernière ont généré 312 millions de DH de revenus. Sur la période 2000-2018, le secteur a enregistré 110 actes de désinvestissement produisant 4 milliards de DH de cash back. Par ailleurs, le secteur affiche des performances en nette progression. Ainsi, le taux de rendement interne (TRI) brut moyen s’établit à 15,8% sur la période, contre 14,8% à fin 2017. 

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