Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Anniversaire à haut risque à Gaza ce samedi

Des dizaines de milliers de Palestiniens devraient se rassembler ce samedi en différents points le long de la barrière israélienne hermétique et lourdement gardée qui enferme la Bande de Gaza. Il s’agit de marquer le premier anniversaire des «Marches du retour», Mobilisation qui a fortement contribué à de vives tensions depuis le 30 mars 2018.

Anniversaire à haut risque à Gaza ce samedi
Le 30 mars 2018 du côté israélien de la frontière, des Palestiniens participant à des manifestations dans la Bande de Gaza.

Les organisateurs de la manifestation ont appelé à laisser tomber toute autre activité samedi. Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas au pouvoir depuis 2007 dans l’enclave de Gaza coincée entre Israël, l’Égypte et la Méditerranée, parle de «manifestation d’un million» de personnes. Il s’agit de marquer le premier anniversaire des «Marches du retour», mobilisation qui a fortement contribué à de vives tensions depuis le 30 mars 2018. L’ONU a appelé à éviter une effusion de sang. Et les organisateurs ont appelé à manifester pacifiquement. L’une des grandes questions est de savoir si le Hamas s’efforcera ou non de contenir la manifestation et de maintenir les participants à distance des tirs israéliens, le mouvement ayant fait auparavant la démonstration qu’il contrôlait l’intensité de la flamme en fonction des circonstances. La réponse réside en grande partie dans la réussite ou non de la médiation menée par le voisin égyptien, intermédiaire historique entre le Hamas et Israël. Le Hamas cherche un allègement du blocus israélien qui depuis plus de dix ans étouffe la bande de Gaza éprouvée par les guerres et la pauvreté. Israël justifie le blocus par la nécessité de contenir le Hamas, qui refuse son existence et auquel il a fait trois fois la guerre depuis 2007.
À la veille des manifestations, le coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens, Jamie McGoldrick, a estimé que «la priorité est de préserver les vies et chacun doit agir en ce sens». Palestiniens et défenseurs des droits humains accusent Israël d’usage excessif de la force.
Environ 40 enfants ont été tués depuis un an, selon l’Unicef. Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Gazaouis participent toutes les semaines à ces manifestations, souvent accompagnées de violences. Ils réclament outre la levée du blocus le droit de revenir sur les terres qu’eux-mêmes ou leurs parents ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948. Au moins 258 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière, depuis cette date. Deux soldats israéliens ont péri. La protestation a culminé le 14 mai 2018 avec la mort d’au moins 62 Palestiniens sous les balles israéliennes à Gaza, le jour de l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Al Qods. Ailleurs dans les Territoires palestiniens et en Israël même, Palestiniens et Arabes israéliens sont appelés samedi à prendre part à la «Journée de la Terre», hommage annuel à six Arabes israéliens tués en 1976 lors de manifestations contre la confiscation de terres par Israël. 

Lisez nos e-Papers