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Les argentiers de l’Afrique appellent à la diversification des sources de recettes publiques pour accroître les investissements

Les travaux de la 52e conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM 2019) se sont clôturés, hier à Marrakech. Rassemblant les argentiers du continent, les travaux de cette rencontre ont été sanctionnés par l’adoption d’une Déclaration ministérielle.

L’élargissement et la diversification des sources de recettes publiques sont une condition préalable à l’accroissement des investissements publics dans les secteurs économiques et sociaux, ont affirmé, mardi à Marrakech, les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique. Signant une déclaration ministérielle à l’occasion de la 52e conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM 2019), les argentiers de l’Afrique ont également reconnu l’existence d’une marge de manœuvre considérable pour mobiliser les sources de financement du secteur privé en complément des financements publics en vue de réaliser les objectifs de développement durable (ODD).
Notant que les économies africaines font face à d’importants déficits de financement et peinent à mobiliser les ressources internes, malgré les nombreuses réformes budgétaires et fiscales entreprises, les responsables, réunis à Marrakech, ont relevé que la numérisation peut améliorer l’exécution de la politique budgétaire et le financement du développement à travers la contribution à l’élargissement de la base imposable. «La réduction du coût de recouvrement et de l’affectation des recettes et la facilitation des échanges et des investissements du secteur privé» figurent également parmi les mesures préconisées.
Dans ce sens, ils ont fait remarquer que le taux de pénétration des smartphones est passé de 37% en 2017 à 44% en 2018 et devrait se situer à 51% en 2019, ce qui facilitera l’intervention du secteur privé dans les activités manufacturières locales, la vente au détail et le développement des services, estimant que la numérisation offre de nombreuses nouvelles possibilités de simplification et d’amélioration de la relation avec le contribuable et des gains d’efficacité.

L’accès limité à internet sur le continent continue d’entraver le développement du secteur économique et social du numérique (commerce électronique, cybersanté et administration en ligne), en raison des coûts de transaction élevés, de la répartition spatiale des échanges d’informations et du faible accès aux marchés internationaux, ont-ils déploré.
Les ministres ont ainsi recommandé que les gouvernements doivent concevoir et améliorer des mécanismes numériques novateurs qui facilitent le recouvrement des recettes et rendent l’administration fiscale plus efficace en encourageant les contribuables à faire leurs déclarations sur les plateformes en ligne et en utilisant des mécanismes numériques pour enregistrer des données pertinentes concernant les transactions et l’identité des contribuables. 
La COM 2019, qui s’est tenue du 20 au 26 mars sous le thème «la politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique : Une stratégie pour l’Afrique», a mis l’accent sur les apports du numérique, aussi bien au développement des échanges économiques en Afrique que sur le plan du renforcement des politiques budgétaires nationales et ainsi que sur l’amélioration de la collecte des recettes fiscales. 

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