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Les artistes africains partagent leur musique avec le public

Parallèlement aux groupes africains et marocains qui continuent à se produire dans la ville, le colloque sur «la créativité africaine en Afrique et dans la diaspora» a réuni au Centre Hassan II des rencontres internationales des artistes et intellectuels africains.

Les artistes africains partagent leur musique avec le public

La créativité africaine est toujours à l’honneur dans le cadre du 41e Moussem culturel international d’Assilah. Au moment où des intellectuels discutent des moyens pour faire de la culture africaine un outil de développement, des musiciens partagent leur art avec le public local.
Au Centre Hassan II des rencontres internationales, les intervenants au colloque «la créativité africaine en Afrique et dans la diaspora» ont relevé la problématique du financement des projets culturels et des conséquences de l’instabilité politique sur le développement culturel. Les participants à cette rencontre ont aussi souligné la nécessité de mettre la culture à la portée des masses populaires. L’actrice marocaine Saadia Ladib a affirmé dans ce cadre que le développement de la culture en Afrique, notamment au Maroc, dépend encore de personnes dévouées à ce domaine.
Non loin du Centre Hassan II, des groupes africains ont partagé leur musique avec le public zaïlachi qui était ravi d’assister à des concerts de rue. «C’est la première fois que j’assiste à ce genre ce concert. C’est une bonne initiative de rapprocher l’art des citoyens», nous confie avec timidité une jeune Zaïlachie. Le 9 juillet, les habitants et les visiteurs ont apprécié la présentation du groupe «Gnaoua d’Assilah». Le but de ce trio, sous la direction artistique du maestro Saïd Koyo, dit Wada, est de comprendre de manière intégrée les spécificités et les composantes de la musique gnaouie, les moyens de les protéger et d’en assurer la continuité.
À travers leurs nombreuses participations aux événements culturels de la ville d’Assilah, mais aussi au Maroc et à l’étranger, ils dévoilent de manière naturelle et authentique le folklore Gnaoui. Ils ont aussi découvert la musique traditionnelle urbaine d’Angola avec le concert de l’artiste Chalo Correia. Le Sénégalais Dudu Kouaté a également participé à ces concerts avec un spectacle agréable à la bibliothèque Bandar Bin Sultan. Le 10 juillet, il a rejoué sa musique dans un concert de rue. Cet artiste est né au Sénégal en 1963 dans une famille de griots, gardiens de la tradition culturelle et de la musique africaine. Après des études humanistes dans son pays, il s’installe en Europe. Il vit à Bergame, en Italie, où il enseigne les percussions africaines depuis de nombreuses années. Percussionniste et instrumentiste, il joue dans divers groupes et productions théâtrales. Valorisateur reconnu des instruments traditionnels, notamment des percussions et des idiophones, il a su concevoir leur intégration dans divers contextes musicaux.
Othman El Khaloufi s’est aussi produit en salle et dans les spectacles de rue à Assilah. Le public était sous le charme de ce compositeur, chanteur et saxophoniste marocain, séduit par l’originalité de ses concepts et de ses propositions musicales. En tant que compositeur, ce touche-à-tout s’inspire de la musique traditionnelle marocaine comme le chaâbi, du jazz, du reggae, du blues, de la world music, etc. Il s’interdit de mettre une étiquette sur sa musique et déclare : «Les gens appellent ce que je fais du Jazz Chaabi, moi je l’appelle du Jazz Beldi, mais seulement parce qu’on m’oblige à lui donner un nom». 

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