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Une augmentation de 8,37% au titre de l’année 2017-2018

La Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines a publié un rapport sur la production éditoriale marocaine. Ce rapport passe en revue les grandes tendances qui traversent la scène éditoriale dans les domaines littéraires et ceux des études en sciences humaines et sociales. Ces tendances sont appréhendées par rapport, entre autres, aux indicateurs de la langue, des champs disciplinaires, de la traduction et des traits caractéristiques de la carte de l’activité de l’édition sur l’ensemble du territoire marocain.

Une augmentation de 8,37% au titre de l’année 2017-2018
L’activité éditoriale marocaine, au titre de l’année 2017-2018, présente une production globale de l’ordre de 4.154 documents, soit une augmentation de 8,37% par rapport au bilan de l’année précédente. C’est ce que relève le rapport annuel de la Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines sur l’état de l’édition et du livre au Maroc dans les domaines de la littérature et des sciences humaines et sociales. Ce bilan, basé exclusivement sur les informations bibliographiques réunies dans la base de données de la Fondation, intègre aussi bien les livres et revues imprimés que les publications numériques. Il indique que 80,18% de la production éditoriale marocaine (2.983 livres et 348 revues) sont réalisés et diffusés en format papier». Les 823 restants sont parus en format numérique (690 livres et 133 revues).

Selon ledit rapport, le volume de l’édition numérique a connu une augmentation de l’ordre de 85,77% par rapport à l’année précédente (soit 823 titres, contre 443 en 2016-2017). Néanmoins, ce volume reste modeste et «cantonné, en grande en grande partie, aux publications officielles produites par des établissements publics, même si la contribution de certaines fondations et associations culturelles participent à l’arabisation de cette production et l’étendent au-delà des domaines économiques et financiers aux autres champs des sciences humaines (histoire, philosophie ou religion)».

 

L'édition numérique

Le rapport de la Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud constate «un bond significatif des chiffres de la production de l’édition numérique marocaine depuis 2015». Il souligne que la part des publications numériques marocaines en sciences humaines et sociales est passée de 3,4% en 2015-2016 à 11,55% en 2016-2017 pour atteindre près de 20% en 2017-2018. «On constate d’abord le maintien de la distinction des deux formats classiques revue/livre. Aussi a-t-on recensé, au titre de l’année 2017-2018, 133 numéros de revues et 690 livres, au sens de texte portant le nom ou les noms de ses auteurs et publié séparément à une date donnée», lit-on dans ledit rapport.

Les revues numériques sont publiées en langue arabe (81 numéros), en français (50 numéros) et en anglais (2 numéros). Certaines sont spécialisées, notamment en droit et économie, tandis que d’autres sont généralistes. Elles sont produites par des institutions publiques ou des institutions et associations 

privées.  La répartition linguistique des ouvrages révèle une présence importante de l’arabe dans le champ numérique avec 457 titres, suivi du français (168 titres) et de l’anglais (65 titres). Quant à la répartition thématique, elle illustre une inversion de la hiérarchie dominante dans l’édition en papier. Ainsi, les publications littéraires (œuvres et études) si importantes en format papier (34,5%) sont insignifiantes en version numérique (moins de 1%). Il en est de même pour l’histoire (moins de 1%) ou le droit (4,5%). Par contre, l’économie, qui ne représente que 1,34% des publications en papier, atteint 24,35% dans l’édition numérique.

Le rapport conclut ainsi que «la croissance de l’édition numérique connaît certes une dynamique réelle, mais elle est encore loin d’être irréversible». Il fait plusieurs recommandations pour que ce type d’édition s’installe dans les pratiques culturelles des Marocains. Il faudrait d’abord renforcer l’unique modèle actuel, qui est caractérisé par la gratuité et porté par des institutions publiques ou des entités à but non lucratif, par un modèle payant dans lequel interviendraient des éditeurs privés. Il faudrait aussi développer un portail à l’image de Cairn.info en France qui offre un modèle de mutualisation et de délégation facilitant aux éditeurs privés le développement de la diffusion  de leurs revues. 

Il serait également judicieux de créer un portail d’édition ouverte permettant aux administrations publiques, aux établissements universitaires, aux laboratoires et centres de recherche de mettre leurs productions intellectuelles à la portée des chercheurs, des étudiants et du large public. Ce rapport se veut une contribution à une meilleure perception de la réalité de l’édition au Maroc et de sa dynamique de la part des professionnels du livre, des lecteurs et de tous les acteurs qui s’intéressent au livre et à la culture en général. 

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